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Un penseur disait que : << La littérature est inutile >>. Qu’en pensez-vous ?

Par   •  4 Juillet 2018  •  1 075 Mots (5 Pages)  •  1 331 Vues

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Paul Sartre affirmait jadis que : << L’écrivain doit marcher devant le peuple et lui montrer le chemin>>. Il est donc un guide capable de montrer la voie à tous ceux qui ont du mal à la retrouver.

A titre illustratif, prenons la littérature africaine francophone avec le fameux mouvement de la négritude où des auteurs comme Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas et bien d’autres ont fait valoir et entendre les valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d’Afrique et des minorités noires d’Amérique, d’Asie et d’Océanie. Ce mouvement, né après la seconde guerre mondiale et lié à l’anticolonialisme, avait porté ses fruits car beaucoup de pays étaient devenus indépendants entre 1952 et 1962.

Si les pays africains sont aujourd’hui indépendants c’est surtout grâce à cette littérature. Ferdinand Oyono, dans Une Vie de Boy, dénonçait les abus de la colonisation. Sembène Ousmane, dans, Les Bouts de Bois de Dieu, s’inspirait des faits réels pour relater la volonté d’ouvriers noirs de conserver leurs traditions de clans.

Même après les indépendances, quand ça allait mal, quand les africains avaient encore du mal à prendre leur destin en main, les écrivains se sont mobilisés mais cette fois-ci, pour faire connaitre l’émergence d’une littérature lourde de désillusion face aux dictatures des régimes postcoloniaux. C’est ainsi que, Tierno Monénembo nous retraçait dans, Les Crapauds-brousse l’histoire qui se déroulait dans un pays africain après son indépendance, pays gouverné par un dictateur corrompu et sans espoir de développement économique ; ou La Vie et demie de Sony Labou Tansi qui montre la grandeur et la décadence de la ‘’Katamalanasie’’, immense pays imaginaire d’Afrique noire soumis à la plus sanglante mais aussi la plus absurde des dictatures ; ou encore, La Grève des Battus où Aminata Sow Fall nous fait découvrir un haut bureaucrate africain décidant de se débarrasser des mendiants qui, selon lui, empêchent le développement du tourisme mais qui s’est soldé par la révolte de ces derniers.

C’est dire que, la littérature, loin d’être un vain mot, est une ‘’arme’’ au service des écrivains et des peuples opprimés. Elle constitue la voix des sans voix et est indispensable dans le développement socio-économique. L’écrivain observe en permanence et n’a pas peur de dénoncer les abus. C’est d’ailleurs ce qui fait de lui un héros incontesté.

Certes, il y a des écrits à travers lesquels les auteurs ne font que raconter leur vie et qui ne peuvent pas être utiles pour la société mais il y en a beaucoup qui se focalisent sur les vraies préoccupations de la société et qui constituent des véritables moyens de pression pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons affirmer, et ce, sans risque de nous tromper que l’importance de la littérature montre à quel point nous ne pouvons pas la négliger. Il n’y a point de mauvaise ou de bonne littérature. Elle est censée être au service de la société et en incarner le reflet. Toute œuvre ou tout écrit qui ne s’inscrit pas dans cette logique doit être considéré comme étant la volonté pure et simple de son auteur. Alors, au lieu de qualifier toute une littérature d’inutile, ne serait-il pas plus judicieux de parler d’écrivain inutile ?

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