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Poeme guillaume Apollinaire

Par   •  14 Février 2018  •  1 261 Mots (6 Pages)  •  600 Vues

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qui explique l’errance du poète dans la ville, surtout présente dans la suite de Zone .

b. le thème de la religion

- Par rapport à la culture gréco-latine rejetée dans le vers 3 comme trop pesante,

ancienne, obsolète, le christianisme est ressenti comme un élément vivant et moderne.

(v. 7-8). Juxtaposition de la religion et de la modernité, pour souligner l’état intermédiaire du poète : son désarroi amoureux est lié aussi à son sentiment de ne plus croire en Dieu « la honte te retient d’entrer dans une église et de t’y confesser », (vers9) mais d’adorer, au sens religieux la nouveauté (plusieurs fois dans la suite du poème, le Christ sera assimilé à un aviateur !)

c. un poème élégiaque

- la suite du poème prend une teinte résolument élégiaque : le poète regagne seul son logis : l’avant dernier vers du poème « Adieu, adieu », rappelle la tristesse exprimée dans la tradition poétique : ce sentiment de tristesse était annoncé au début de Zone dès le début »A la fin tu es las …(vers 1) Tu en as assez de vivre dans… (vers 3) = le mal de vivre est un thème finalement assez ancien que Apollinaire renouvelle par le langage

III. L’expression lyrique d’un moi fragmenté : un langage nouveau

a. une énonciation originale

Mélancolie mal de vivre, « spleen », sont donc anciens mais ici exprimés dans un langage nouveau .

Refus apparent de la linéarité : brouillage des repères temporels « ce matin », au début du poème, puis la nuit et le petit matin suivant à la fin.

Juxtaposition presque cubiste de visions de la ville = vision éclatée, fragmentaire que renforce l’absence de forme fixe (vers réguliers et strophe traditionnelles).

Absence de ponctuation qui rend la lecture plus fluide, plus libre et renforce l’idée de rapidité, de changement induite par la modernité.

Ambiguïté de l’énonciation : mélange de « je » et « tu » désignant le poète dans des temps différents, enfance et âge adulte. La dissociation introduite par cette énonciation double donne du poète l’image d’un homme fragilisé.

b. une poésie de la surprise : utilisation des images.

CITATION : « La surprise est le ressort du nouveau » Apollinaire

Utilisation des images : nombreuses métaphores qui mêlent les différents sens : synesthésie baudelairienne : vers2 : tour Eiffel, verticale = bergère (les « berges » de la Seine, veillant sur les Ponts dont la forme arrondie évoque des moutons (horizontalité) ; le « bêlement » introduit la dimension sonore ; Vers 15 – 16, la rue « clairon du soleil » = association visuel / sonore, «  la « sirène gémit »(vers19), « la cloche aboie » (vers 20), = personnification sonores = effet de surprise.

- un univers animé : juxtapositions d’éléments lointains à priori’ » »la religion… est restée simple comme les hangars de Port-Aviation » (vers 5-6), absence de ponctuation, personnifications étonnantes créent un univers en mouvement, animé , surprenant qui annonce les travaux des Surréalistes (le mot univers surréel étant employé pour la première fois par Apollinaire)

CONCLUSION

Poème emblématique d’Acools : synthèse des recherches poétiques d’Apollinaire et influence évidente des peintres cubistes dans la façon d’écrire des vers

Publié en 1913, « Zone » d’Apollinaire a de nombreuses similitudes avec « Les Pâques à

New York » de Cendrars, publiées en 1912 et dont Apollinaire avait entendu la lecture.

« Zone » reprend une recherche dans le renouvellement des thèmes et de l’écriture

présente dans le texte de Cendrars et ancrée dans la modernité.

Comme « Les Pâques », « Zone » a pour thème la ville moderne ; aux « gratte-ciel dans les

airs » de New York fait écho la « rue industrielle » de Paris ; la ville moderne, c’est aussi

le bruit assourdissant des « trains », des « métropolitains » à New York et la plainte des

« troupeaux d’autobus gémissants » à Paris. Les deux poèmes expriment par ailleurs la

solitude errante, la détresse morale du poète dans une ville étrangère

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