Plan détaillé de la scène d'exposition de l'île des esclaves de Marivaux
Par Raze • 20 Juin 2018 • 1 715 Mots (7 Pages) • 792 Vues
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- une scène d’exposition in medias res
- le naufrage, les cases, la Grèce et l’île installent une ambiance dépaysante, exotique.
- le lieu est utopique mais la présence d’Arlequin rappelle la commedia dell’arte —> plaisir de reconnaissance, de familiarité avec les personnages de valet et de maître traditionnels.
- le mélange du registre comique et du pathétique, chez le maître surtout, dans ses paroles et les didascalies « tous nos amis ont péri et j’envie maintenant leur sort », interjection « Hélas ! », apostrophe « Juste Ciel ! »« cela ne te suffit-il pas pour me plaindre ? », question rhétorique « Juste Ciel ! Peut-on être plus malheureux et plus outragé que je le suis ? ».
- situation de péril réel et dramatisation par la présence du champ lexical du danger et de la mort. L’annonce d’une leçon à venir apporte également une tension dramatique, d’autant plus que les maîtres peuvent être tués par les anciens esclaves sur cette île.
- enfin Arlequin est ici un personnage capable d’humour mais aussi de profondeur, ce qui annonce une pièce plaisante mais subtile.
Conclusion : [bilan : ] Cette scène d’exposition, d’une grande originalité, suscite donc l’intérêt du spectateur tout en en lui proposant une réflexion sur les relations maître-valet grâce au lieu utopique de l’île des esclaves. En effet le conflit entre le maître et le valet, source de comique est aussi un moyen d’inciter le spectateur à réfléchir aux fondements des relations hiérarchiques. [ouverture : ] Le théâtre exploite volontiers les duos maître-valet, mais ce qui est remarquable c’est la grande variété des enjeux de la représentation de ceux-ci : par exemple chez Beckett, dans Fin de partie ou En attendant Godot, les conventions sont bousculées, le maître semble dépendre de son valet autant que celui-ci dépend de son maître mais ils ne se supportent qu’avec peine et offrent ainsi une vision sombre des relations humaines, vision caractéristique du théâtre de l’Absurde du XXe siècle.
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