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Petite histoire du théatre

Par   •  23 Mars 2018  •  3 166 Mots (13 Pages)  •  378 Vues

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d. la pastorale

La pastorale est très vivante aux alentours de 1630. Elle fait se mouvoir, dans une campagne idyllique, des bergers et des bergères qui s’unissent et se désunissent au gré d’une intrigue complexe, avec parfois du merveilleux.

e. la comédie

Pour Aristote, elle n’est pas considérée comme un grand genre. En ce début du XVIIème siècle, elle n’intéresse guère les auteurs. Elle est réhabilitée par Corneille dès 1629 car il s’éloigne des types comiques et de la grossièreté de la Commedia dell’arte et de la farce. Les sujets traitent de la vie quotidienne de personnages appartenant à la bourgeoisie. Le comique tient essentiellement aux caractères souvent extravagants des jeunes héros.

- Le théâtre classique

a. les théoriciens

Les critiques et les auteurs cherchent à fonder un théâtre régulier, ils s’appuient sur La Poétique d’Aristote.

b. les principes

- la mimesis : l’imitation doit parvenir à l’illusion totale. Le spectateur doit vivre la scène comme la réalité.

- Un souci constant : le vraisemblable. Il faut distinguer le vrai du vraisemblable. Le théâtre ne doit représenter que le crédible, c’est-à-dire ce que le spectateur peut raisonnablement accepter, ce qui ne froissera pas le bon sens. Corneille, lui, a longtemps préféré le vrai au vraisemblable, par fidélité à la vérité historique.

- Un double objectif : plaire et instruire. Instruire le spectateur constitue un des fondements du théâtre classique. La représentation théâtrale a pour but d’améliorer l’individu et les mœurs. La comédie doit « corriger les vices des hommes » (Molière dans la préface de Tartuffe).

- Les trois unités :

- lieu : l’action se déroule dans un seul lieu.

- temps : l’action ne doit pas dépasser 24 heures.

- action : l’action principale peut se décomposer en actions secondaires mais toutes doivent converger vers la principale.

- Un interdit : choquer le public. La règle de bienséance s’explique par la volonté de rompre avec les excès de la tragi-comédie et de la tragédie baroque. Le sang, la violence des gestes, la représentation de la mort sont bannis de la scène.

- La séparation des genres. C’est Horace qui l’inaugure dans son Art poétique. Le classicisme rejette les genres hybrides.

- L’organisation de l’action :

- L’exposition doit être simple, rapide et complète. Elle doit nécessairement présenter, pour le confort du spectateur, les circonstances de l’action et les principaux personnages. Elle peut s’étendre sur un nombre varié de scènes : de la première au premier acte en entier. Elle peut avoir des formes diverses : dialogue entre deux personnages principaux, entre deux personnages secondaires, entre un personnage principal et un personnage secondaire, un monologue.

- Le nœud organise les obstacles qui surgissent devant le héros et qui constituent l’action.

- Les péripéties

- L’action aboutit logiquement au dénouement. Le sort de tous les personnages doit être réglé.

- Les personnages se partagent entre rôles tragiques (rois ou princes) et rôles comiques (bourgeois, valets). Le confident joue un rôle important dans la tragédie classique : pour obéir à la règle de vraisemblance, le monologue doit être limité aux moments extrêmes où l’état psychologique du personnage le justifie ; le confident devient ainsi l’interlocuteur privilégié du héros. Il recueille ses pensées les plus intimes, il l’aide à prendre une décision, il partage ses émotions. Chez Racine, il acquiert un statut de personnage, il participe activement à l’action (Oenone dans Phèdre)

- La pièce est divisée en actes, eux-mêmes divisés en scènes. La scène est limitée par l’entrée ou la sortie d’un personnage.

- Les tragédies sont écrites en alexandrins, les comédies en vers ou en prose.

Les grandes œuvres de la dramaturgie classique ont été produites entre 1660 et 1680, ce qui correspond à l’apogée du mouvement.

La comédie emprunte ses sujets à la vie quotidienne : conflits familiaux, amours contrariées… Ses personnages sont de condition moyenne ou modeste (souvent des bourgeois). Les personnages sont des types : le vieillard coléreux, le domestique rusé, la jeune innocente. Le dénouement est heureux. Elle vise à faire rire grâce au comique créé par les situations, le caractère, les mots et les gestes. Elle cherche à corriger les mœurs : « Castigat ridendo mores. », Horace.

La tragédie emprunte ses sujets à la mythologie gréco-latine, au récit d’événements historiques ou à la Bible. Les personnages sont des êtres d’exception (princes, rois, héros), ils provoquent chez le spectateur terreur par leurs crimes et pitié par leurs souffrances. Ils sont soumis à la fatalité, à des forces qui les dépassent. Le dénouement est malheureux. Bien que situées dans un passé lointain, elles renvoient à des débats contemporains. Les tragédies de Corneille proposent une réflexion sur l’exercice du pouvoir royal. Cf. Cinna sur la clémence.

- les auteurs à succès

Pierre Corneille (1606-1684) est né à Rouen d’une famille de la petite bourgeoisie. En 1624, il prête serment comme avocat. Il plaide très peu à cause de sa timidité. Corneille écrit à Rouen en 1629 une comédie qu’il présente à une troupe de passage. Le succès de la pièce jouée à Paris le pousse à venir dans la capitale. Richelieu le remarque. En 1636, Le Cid assure sa gloire. Il se retire de la vie littéraire entre 1652 et 1656, après l’échec de Pertharite. La fin de sa carrière est marquée par sa rivalité avec Racine. Il a écrit 33 pièces dont 9 comédies. Le dilemme cornélien désigne la situation inextricable dans laquelle se trouve une personne contrainte de faire un choix.

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673), est comédien, dramaturge et metteur en scène. Ses comédies sont construites autour d’un personnage ridicule qui met

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