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Origines et peuplement des Gwa(M'batto) de Côte d'ivoire

Par   •  20 Novembre 2017  •  3 628 Mots (15 Pages)  •  1 896 Vues

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En d’autres termes, quels sont les différents lieux de provenance de ce peuple ? Quelles sont les différentes étapes de leur migration ? Comment s’effectuée leur implantation sur le territoire ? Et comment se sont-ils organisés sur cet espace ?

VI-LA METHODOLOGIE

Les sociétés qui connaissent l’écriture ont consigné leur passé dans une histoire écrite. Elles peuvent s’y rapporter à chaque instant pour y voir leur image, y puiser des connaissances et des enseignements. Les Gwa, peuple de civilisation orale ne disposant pas de moyens qui leur permettent d’avoir une connaissance systématique de leur passé et une représentation fixée d’eux même. Pour reconstituer ce passé non écrit, nous avons procéder à la collecte des sources qui est une étape importante dans l’élaboration d’un master II.

Elle est nécessaire ici quant-il s’agit d’une étude d’origines et de peuplement d’une société Africaine.

Par collecte nous entendons celle des sources orales, des sources écrites et des données bibliographiques. Les sources orales constituent la source principale de l’histoire des Gwa.[13]

1-La collecte des sources orales et les lieux de la collecte

La collecte des sources s’est effectuée dans plusieurs localités d’espaces géographiques où l’on trouve les Gwa. Elle s’est effectuée auprès de nombreux détenteurs du savoir historique Gwa qu’on appel les ‘’Adawoula’’[14].

La collecte des sources orales s’est déroulée dans les villages et sous-préfecture suivants :

Andou-M’batto,[15]Ingrakon, Monga, Motobé, N’gokro,Domolon du coté Domlhon.[16]Et Akoure, N’kuyate, Oguédoume, M’batto-Bouake, Dabre du côté Lablon[17]en pays Gwa. Du côté Attié nous avons Nianda et les Lépins[18] dans la sous-préfecture d’Alepé. De même le peuple Ebrié à Abidjan dans la localité d’Abobo-Doumé dans la commune d’Attécoube.

Les enquêtes se sont déroulées en juin 2013 jusqu'à nos jours auprès des ‘’Adawoula’’ citer plus hauts dans tous les villages Gwa et les autres localités mentionnées, aussi Les traditionnistes des autres peuples qui nous ont fourni des informations tant mieux que mal.

Pour conclure sur les lieux de la collecte des sources orales, nous disons que plusieurs raisons ont milité dans leur choix. Il s’agit de l’insuffisance de sources écrites sur le peuple Gwa, de l’ancienneté des sites et leurs statuts de premiers villages[19].

Au cours de la collecte des sources orales, nous avons eu à faire deux types d’enquêtes c’est-à-dire l’enquête individuelle et l’enquête collective.

L’enquête individuelle est une rencontre entre les ‘’Adawola’’ [20] et l’enquêteur. Les ‘’Adawoula’’ interrogés choisissent eux même les lieux de rencontre. Ensuite Nous les posions ensuite une série de questions préparées d’avance. Les questions étaient souvent reprises pour permettre aux informateurs d’aller au bout de leurs idées. Cette enquête individuelle nous est efficace, car elle s’est déroulée dans la discrétion et dans une totale sécurité.

L’entretien collectif est une rencontre avec un bon nombre de détenteur de tradition en un même endroit. On appliquait cette méthode lorsqu’il s’agissait des chefs de terre et les notables. Les rencontres s’effectuaient le plus souvent chez les chefs de terre ou chefs du village qui étaient leurs lieux de rassemblement.

Lors des enquêtes sur le terrain nous avons utilisé deux techniques qui sont : Le questionnaire et la prise de note.

-Le questionnaire consiste à poser des questions par écrits à des dépositaires de la tradition qui sont relatives à leur niveau de connaissance.

-La prise de notes consiste à recueillir les informations livrées par les ‘’Adawoula’’, qui sont les dépositaires de la tradition Gwa dans des carnets. Nous n’avons pas utilisé la technique de l’enregistrement pour faute de moyens financiers.

Au cours de la collecte des sources orales, nous avons rencontré quelques problèmes : Des conditions de travail très difficile, des rencontres avec les dépositaires ont eu lieu quelque fois à des heures tardives, des rendez-vous non respectés par moment, manque de moyens financiers à payer le transport car les sites ne se trouvent pas tous dans le même endroit.

Dans la collecte de nos sources, nous étions aidés par des guides et des interprètes. En effet, les guides et les interprètes sont les habitants des différentes localités sillonnées. Quelques uns de ces guides sont ; N’Doufou Michel, instititeur, pour la localité de Oglwapo, Yapi Atse clément, agent de sous-préfecture pour le département d’Alepé et John Sabass ; instituteur, pour la sous-préfecture de bingerville. Ils ont été des intermédiaires entre nous et les informateurs pour régler le problème de communication. Ils nous guidaient et interprétaient, mais surtout ils identifiaient les lieux et les dépositaires de la tradition(Adawoula).

2-La collecte des sources écrites et des données bibliographiques

La collecte des sources écrites s’est déroulée parallèlement à la collecte des sources orales. Où et comment a-t-elle eu lieu ? Quels résultats a-t-elle permis d’obtenir ? Quels sont les problèmes rencontrés sur le terrain ? Telles sont les interrogations auxquelles nous tenterons de répondre pour éclairer le lecteur.

-Les sources écrites ont été obtenues dans les archives nationales de la côte d’ivoire, dans les archives de la préfecture d’Alepé et la sous-préfecture d’Oglwapo[21], dans les archives privées et dans les Bibliothèques.

-Concernant les archives nationales de côte d’ivoire, ils sont le lieu idéal pour toute recherche portant sur l’histoire des peuples de ce pays. Ce cadre de recherche est situé au centre administratif et commercial de la capitale économique du quartier appelé plateau. Il se trouve dans les locaux du ministère de l’intérieur. Ce centre s’ouvre du lundi au vendredi, mais l’état des archives est désastreux à cause du vieillissement des manuscrits à consulter.

-Ensuite nous nous sommes dirigés dans les préfectures et sous-préfectures des localités cités plus hauts. Ils ont mis à notre disposition des documents qui nous intéressaient. En plus les archives privées ont été d’un apport appréciable.

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