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Manon lescaut Incipit cas

Par   •  8 Mars 2018  •  1 400 Mots (6 Pages)  •  695 Vues

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« soixante et onze quartiers ». Il croit au discours de Pangloss, son précepteur « écoutait

attentivement et croyait innocemment ». Cependant, le portrait que Voltaire dresse de lui,

laisse entrevoir des possibilités de changement dans cette situation « il avait le jugement assez

droit ».

II) Un Eden de pacotille

a) Des effets de décalage

Les effets de décalage et de distorsion constituent des indices pour le lecteur,. En effet, ceuxci

montrent qu'il s'agit ici d'une parodie, voire même d’une critique de l’aristocratie. Des effet

de fausse logique sont présents dans le texte. Par exemple la relation entre la puissance du

baron et le nombre de « portes » et de « fenêtres » de son château; Il en va de même pour le

rapport entre le poids de la Comtesse et le respect qu’elle inspire. Le lecteur comprend donc

que le pouvoir des personnages et la considération dont ils jouissent ne relèvent que de

l'illusion. Les informations données par Voltaire a à leur sujet n’inspirent que de la moquerie.

Il y a une distorsion entre ce qui est dit et la réalité des choses, dans la description, et le

narrateur souligne implicitement que chez le baron tout est faux, et occupent une double

fonction ex: « chiens de basse-cour » complètent « la meute », « palefreniers » sont ici «

piqueurs », « vicaire du village » « grand aumônier ». Réalité et l'apparence se

confondent donc. L’impression de première lecture qui pourrait laisser croire que les

personnages ns un premier temps qui mène grand train, alors qu'il ne s'agit que d'un petit

seigneur de province.

De même, le raisonnement de Pangloss est totalement décalé (Pangloss=« tout en langue

»); pour le montrer, le narrateur lui donne la parole au discours direct. Les exemples qu'il

prend reposent sur une démonstration soi-disant logique: « donc », « par conséquent »; mais

en réalité elle ne comporte aucune logique: la conclusion qu'il formule est donc totalement

inacceptable.

b) Une dénonciation de l’optimisme

Nous avons vu que, Derrière Pangloss se cache Leibniz, philosophe à peu près contemporain

de VOLTAIRE. ? Pangloss est le précepteur atteint de logorrhée, qui abuse du jargon

scientifique et simplifie les propos de Leibniz et aboutit ainsi à une démonstration incohérente

que Voltaire ridiculise par le nom qu’il attribue à sa discipline d’enseignement, la

« métaphysico-théologo-cosmonigologie ». Voltaire dénonce les méfaits de cette théorie.

En effet, la relation maître/élève est basée sur une admiration visible dans l’utilisation des 2

adverbes « admirablement » et « innocemment » et le superlatif « le plus grand philosophe ».

Candide, présenté par Voltaire comme « un jeune garçon […] « avec l’esprit le plus simple »,

qui « écoutait attentivement et croyait innocemment ». L’influence de Pangloss sur son élève

est préjudiciable car, il en fait un être crédule dont la désillusion sera à la mesure de la

confiance accordée au maître, devant les réalités de la vie, dans la suite de l’oeuvre. Voltaire

condamne le dogmatisme à l’oeuvre dans l’enseignement de Pangloss.

Conclusion

On assiste, dans cet incipit, à la présentation d'un monde clos, hiérarchisé, aristocratique

et surtout d'illusions, figé et dont rien ne trouble la quiétude. La cour n'est en fait qu'une

illusion du pouvoir, de la richesse, et de la connaissance. Candide vit dans un monde

d’illusions au sein d'un monde d'illusions dont il est victime. Il croit à ce qu'il voit car il ne

connaît que ce microcosme dont la marque principale est l’incohérence.

Ce monde va changer à la suite d'une péripétie dont Cunégonde sera la cause à cause du

baiser qu’elle impose à Candide. Par cet épisode, Voltaire caricature l’épisode de la « Bible »,

dans lequel Adam et Eve sont chassés du paradis terrestre, pour avoir commis une faute.

Candide connaît un sort commun à ces deux personnages. Il est donc chassé d’un « paradis »

où tout n’est que mensonge et dans lequel chacun s’efforce de croire Un paradis où tout le

monde s'efforce de croire aux apparences, plutôt qu’à la réalité. Dans ce roman

d’apprentissage, Candide n’est qu’au début de sa formation et, il est encore bien loin de l'idéal

voltairien.

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