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Les types de discours/ La compétence discursive

Par   •  27 Février 2018  •  1 439 Mots (6 Pages)  •  572 Vues

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- est contextualisé, le discours n’est discours que parce qu’il est contextualisé. Un énoncé n’a de sens qu’en contexte : « le « même » énoncé dans deux lieux distincts correspond à deux discours distincts. » [1998 : 40]. Ceci s’inscrit dans la lignée de la distinction théorique que font les linguistes et les didacticiens de la langue, entre sens de l’énoncé et signification du discours (R. Delamotte-Legrand, 1997), le premier désignant le sens linguistique et le second, la signification sociale[4] ;

- est régi par des normes : « (…) un acte aussi simple en apparence que la question, par exemple, implique que le locuteur ignore la réponse, que cette réponse a quelque intérêt pour lui, qu’il croit que son co-énonciateur peut la donner. » [1998 : 41], « normes » que nos producteurs doivent plus ou moins maîtriser ;

- est pris dans un interdiscours : « le discours ne prend son sens qu’à l’intérieur d’un univers d’autres discours à travers lequel il doit se frayer un chemin. » [1998 : 41], la stratégie de l’enseignement consiste à développer chez l’apprenant la maîtrise des moyens qui permettent d’éclairer cet univers ;

- a une finalité reconnue, il est orienté selon la visée du locuteur : « Tout genre de discours vise un certain type de modification de la situation dont il participe. » [1998 : 51]. Mais aussi, selon le co-énonciateur : « Comme la parole est une activité foncièrement coopérative, l’auteur d’un texte est obligé d’anticiper constamment sur le type de compétence dont dispose son destinataire pour le déchiffrer. » [1998 : 33] ;

- s’inscrit dans un lieu et un moment qui sont des éléments constitutifs de tout échange verbal,« le mode de transport et de réception de l’énoncé conditionne la constitution même du texte, façonne le genre de discours. » [1998 : 58] ;

- relève d’une organisation textuelle : « Tout genre de discours est associé à une certaine organisation textuelle, qu’il revient à la linguistique textuelle d’étudier. » [1998 : 54], c’est ce sur quoi nous mettrons l’accent.

D. Maingueneau (1998) opère une distinction entre discours et texte :

acte de langage qui une forme, une

Discours se définit par son logique interne,

enjeu un principe de

Texte progression ou

d’organisation

et un mode de

clôture

Les auteurs du CECRL ne séparent pas le texte du discours : « On appelle « texte » toute séquence discursive orale ou écrite[5]que les usagers / apprenants reçoivent, produisent ou échangent. En conséquence, il ne saurait y avoir acte de communication langagière sans texte. » [2001 : 75], ou encore : « Est définie comme texte[6]toute séquence discursive (orale et/ou écrite) inscrite dans un domaine particulier et donnant lieu, comme objet ou comme visée, comme produit ou comme processus, à activité langagière au cours de la réalisation d’une tâche. » [2001 : 15]. Le texte est donc au centre de toute communication langagière. Objet concret, il est le lieu extérieur et objectif entre le producteur et le récepteur, que ceux-ci communiquent en face à face ou à distance : « Chaque texte se présente comme unénoncé complet, mais non isolé, et comme le résultat toujours singulier d’un acte d’énonciation. C’est par excellence, l’unité de l’interaction humaine. » [J-M. Adam, 2005 : 28].

La mise en texte est déterminée par une double structuration : par le système de la langue, d’une part, par la mise en discours, d’autre part. La structuration par la mise en discours est inséparable de l’énonciation et de son appareil formel, inséparable aussi de la mise en séquence, de la mise en texte.

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