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Les contes philosophiques - Candide de Voltaire

Par   •  27 Mars 2018  •  1 079 Mots (5 Pages)  •  589 Vues

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a été instruit selon la philosophie de Leibniz. Tant qu’il garde ses œillères optimistes, les malheurs s’accumulent sur lui. Il " échappe de peu à la mort, il doit fuir, il ne peut pas rejoindre la jeune fille qu’il aime. la leçon est claire: l’optimisme est erroné; il est même dangereux, car il prive l’individu de la prudence qu’il faut avoir pour survivre dans un monde féroce. Par la bouche de Candide, Voltaire donne sa définition de l’optimisme; elle vaut condamnation: « c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal» (chapitre dix- neuvième). Quant à Pangloss, il est constamment tourné en ridicule: la parodie permet ainsi à Voltaire de faire une joyeuse satire de Leibniz.

Pessimisme

Voltaire ne préconise pas pour autant une philosophie exactement opposée à l’optimisme: il fait apparaître l’excès du pessimisme. Le pessimisme est incarné par Martin. Ce personnage se déclare manichéen. Le manichéisme croit en l’existence des deux principes du bien et du mal, de force égale et qui s’affrontent sans cesse dans le monde. Mais il semble que Martin soit pessimiste plutôt que manichéen, puisqu’il pense toujours que tout va au plus mal. « En jetant la vue sur ce globe, ou plutôt sur ce globule, je pense que Dieu l’a abandonné à quelque être malfaisant », déclare Martin (chapitre vingtième). Martin s’oppose à Pangloss. Toutefois, il n’est jamais ridicule, à la différence du précepteur allemand. Voltaire penche davantage du côté du pessimisme que du côté de l’optimisme. Mais, si Martin a souvent raison, s’il aide Candide à se délivrer de l’optimisme, il va cependant trop loin. La vie peut ne pas être aussi insupportable qu’il le pense.

À la fin du conte, Voltaire expose sa philosophie: elle consiste en une sagesse pragmatique et active. Les systèmes philosophiques sont des constructions de l’esprit qui négligent trop facilement les réalités. Aussi le philosophe préfère-t-il adopter une position qui se nourrit, au départ, de l’observation du monde et qui, à l’arrivée, aide à mener une vie d’homme. Candide a espéré, il a été déçu, il a souffert: il a vécu. Mais il a aussi appris, grâce à Cacambo, qu’on peut échapper aux malheurs en agissant. Pour y arriver, il faut de l’expérience et de la volonté. Candide retient la leçon du vieillard turc: « le travail éloigne de nous trois grands maux, l’ennui, le vice, et le besoin» (chapitre trentième). À la fin du conte, il parvient à se ménager une existence acceptable. Son entourage en fait autant; « toute la petite société» connaît alors un bonheur raisonnable.

III) Ce qu’apporte ce format nouveau

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Une lecture facile

Un fiction légère pour une réflexion profonde = alliance parfaite de Voltaire

Mieux qu’un livre philosophique indigeste, cette histoire permet de retenir l’attention du lecteur et de faire passer une doctrine ou des idées philosophiques (+ parodie qui empêche que les lecteurs s’impliquent trop dans l’histoire elle-même)

Liberté du conteur = L’auteur gagne une liberté totale par le conte philosophique, il peut y faire passer toutes ses idées y compris par l’exagération et la caricature si bien que le sens philosophique de chaque épisode apparait avec une grande netteté

Argumentation vivante : au lieu d’être théorique et froide, l’argumentation est vivante, Voltaire ne disserte pas sur le Bien et le Mal mais montre les deux notions en actions et elles s’expriment à travers les nombreuses péripéties

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