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Les Fées-Perrault

Par   •  16 Novembre 2018  •  1 720 Mots (7 Pages)  •  441 Vues

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Tous les procédés conventionnels de ce conte permettent d'établir un récit caractérisé par le manichéisme des comportements.

2) Tout d'abord par le système d'oppositions et de parallélismes. En effet la scène de la fontaine avec la fée à lieue 2 fois mais avec des variantes. Tout d'abord Par les objets utilisés pour la même action : la cadette utilise « une grande cruche » ce qui montre sa simplicité ; alors que l'aîné utilise « un flacon d'argent » ce qui montre sa volonté de tromper.

Ensuite par l'apparence et les dons de la fée qui sous la forme d’une « pauvre femme » récompense la cadette et avec l’apparence d’« une femme magnifiquement vêtue » puni l’ainée. On peut donc voir que les deux sœurs sont opposées : tandis que l'une cumule toutes les qualités, l'autre cumule tous les défauts.

La structure manichéenne de ce récit en fait bien un conte au schéma traditionnel qui fait entrer le lecteur dans un univers merveilleux à la symbolique particulière.

3) a) Il y a tout d'abord une rupture avec notre monde dès le titre du récit qui annonce des fées qui sont des êtres merveilleux et magiques. La magie utilisée par la fée ne suscite pas de remise en question des personnages ce qui montre qu'il s'agit bien d'un récit merveilleux. b) Ce récit comporte beaucoup de symboles surtout dans les dons faits par la fée. Tout d'abord dans le don de la cadette « citation » qui sont 3 éléments réunis dans une énumération graduée d’éléments de plus en plus importants. Ils sont le symbole de pureté, d’amour et de douceur ce qui suggère des paroles douces et aimables. Alors que le don de l'ainée qui est de cracher des serpents, représentation du vice et des crapauds qui sont des êtres démoniaques, suggère des paroles désobligeantes et amères.

Ce conte est ainsi un récit merveilleux dont la symbolique permet de délivrer un sens caché.

III-La visée argumentative

1)a) Le conte est en effet porteur d'une visée morale. Tout d'abord, par la présence du conteur qui fait des commentaires dès le début « ligne 5 » où l’utilisation du présent de vérité générale témoigne de sa volonté d’explication. Les passages explicatifs sont mis en évidence entre parenthèses « citation ». On peut noter que le narrateur est omniscient car il est capable d’expliquer les réactions des personnages. . b) Il manifeste son jugement dans l’utilisation de termes mélioratifs pour la cadette « citation » et péjoratifs pour l'aîné « citation ». L’utilisation de l’adjectif affectif « pauvre » pour la cadette a de nombreuses reprises montre que le narrateur s’apitoie sur la situation de la cadette. Il éprouve de la compassion pour l'aîné une seule fois avec l'adjectif substantivé « la malheureuse ».

La présence du conteur signale que le récit est orienté et qu'il possède une visée morale perceptible dans l'évocation des dons et de leurs conséquences.

2) a) Tout d'abord, il y a une justice morale avec les critères moraux qui permettent de rendre à chacune ce qui lui revient. On peut voir la scène de la fontaine comme en examen de passage. b) La cadette reçoit son don qui est une récompense puis est bannie mais finit par se marier avec un prince. On peut d'ailleurs noter le comportement ambigu du prince qui se décide à l'épouser quand il se rend compte de l’avantage financier qu’elle procure « ligne 46 ». On peut voir ce changement de statut social comme une récompense pour ses qualités, elle qui était considérée comme une domestique et rabaissée ; devient une princesse qui va dominer. L'aînée elle reçoit un don qui est une punition est bannie définitivement par sa mère avant de mourir « citation ». Cette punition extrême a une valeur d'exemple.

Le traitement que le conteur fait des dons reçus annonce la moralité de ce récit.

3)a) Celle-ci est explicite et les moralités sont mises en relief avec les titres qui sont indiqués en lettres capitales en deux exemplaires. Elles sont isolées dans un espace typographique laissé à la fin du récit, celui amène une rupture par rapport au récit. Le titre du recueil en montre l'importance : Histoires ou contes du temps passé avec des moralités.

Elles reposent sur un raisonnement inductif du cas particulier de l'histoire on en déduit une vérité générale. Elles ont leur spécificité : elles sont en vers répartis en deux quatrains comme dans les autres contes en prose de Perrault. La versification repose sur une amplification : le premier quatrain avec trois octosyllabes puis un alexandrin puis le second quatrain avec deux octosyllabes, un décasyllabe et un alexandrin ; rythme qui donne de l'ampleur à la conclusion. b) La généralisation du propos est marqué avec le présent de vérité générale 3 verbes dans le premier quatrain 4 verbes dans le second. L'utilisation du pluriel qui insiste sur le côté universel. Les moralités font plutôt référence au comportement de la cadette, elles soulignent ce qui est positif, l'exemple qu'il faut suivre. Elles renvoient aux qualités à cultiver, et notamment au langage aimable (importance du langage pour l’élite cultivée du 17e siècle).

Conclusion

Au terme de notre étude, nous pouvons donc conclure que l'intérêt du lecteur est suscité

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