Lecture analytique, Notre Dame de Paris, 1831

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Les réactions de la foule sont graduées :

a/ L'admiration

La foule applaudit la plus belle grimace → acclamation

« L’acclamation fut unanime. » ligne 10

Puis la foule comprend qu'il ne s'agit pas d'une grimace mais bien d'un visage réel. → surprise

« Mais c’est alors que la surprise et l’admiration furent à leur comble. » ligne 11

b/ Les critiques/moqueries

Lorsque Quasimodo apparaît en entier, la foule le reconnaît. → moqueries

C'est toujours à la « la perfection de sa laideur » que Quasimodo est assimilé. Il y a encore de l'admiration pour le monstre.

Mais peu à peu les réactions s'imprègnent de moquerie et de violence.

« C’est Quasimodo, le sonneur de cloches ! C’est Quasimodo, le bossu de Notre-Dame ! Quasimodo le borgne ! Quasimodo le bancale ! » ligne 26

Il est désigné par sa difformité.

c/ La superstition

décrit avec le mot "roux" à deux reprises, " sourcil roux " et " cheveux roux ", les roux au XV siècle étaient symboles de monstruosité et de superstition

« -Gare les femmes grosses ! criaient les écoliers. » ligne 29

Superstition : si une femme enceinte regarde un être handicapé, son enfant peut être handicapé !

d/ La comparaison / diable

De la laideur physique à la laideur morale → le rejet

« - Aussi méchant que laid, reprenait une autre.

- C'est le diable, ajoutait une troisième. » ligne 32

« ce menton fourchu » ligne 8

Comme si la déformation physique était le reflet d'un pacte avec le diable.

→ l'exclusion provient du fait que la foule refuse qu'un être déformé physiquement soit un être humain et pourtant V.H. montre une autre facette de Quasimodo.

3- Les qualités humaines et morales de Quasimodo

a/ Sa personnalité

Le narrateur montre par touches successives les qualités morales du personnage au-delà de la difformité physique.

- La force physique est une qualité = courage

« je ne sais quelle allure redoutable de vigueur, d’agilité et de courage » ligne 17

- On soupçonne une certaine simplicité d'esprit :

« le bienheureux pape des fous » ligne 11

Quasimodo ne voit pas la malice et la moquerie des gens.

- Des caractéristiques humaines apparaissent. Quasimodo est un être humain. C'est ce qu'affirme ces qualités morales. Mais transparaît dés lors la tristesse du monstre isolé des autres hommes.« ce mélange de malice d'étonnement et de tristesse » ligne 8

b/ La compassion du narrateur

Le narrateur (omniscient) prend partie et s’apitoie sur le triste sort de son personnage. Le mot « diable » a là un autre sens.

« le pauvre diable » ligne 28

Est déjà annoncé l'impossibilité au bonheur du monstre dans la société et le destin tragique de Quasimodo.

Mais surtout V.H. pose également la question de savoir qui est le monstre ?

« Tel était le pape que les fous venaient de se donner. » ligne 19

Les fous sont les gens dit « normaux » !

Conclusion

Il s'agit bien du portrait d'un personnage monstrueux mais VH choisit d'en montrer toute la complexité.

Si la laideur physique est particulièrement mise en valeur dans ce passage, se dessine également un portrait moral destiné à rendre humain ce personnage monstrueux. Une question émerge également sur la foule tour à tour fascinée par ce monstre mais dont la réaction de rejet provoque également une nouvelle question : qui est le monstre ? Qu'est-ce qu'un être humain ?

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