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Lecture analytique 1er chapitre Le dernier jour du condamné

Par   •  9 Mai 2018  •  1 118 Mots (5 Pages)  •  708 Vues

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- La mort enferme son esprit qui ne peut fuir ni s'évader et « reparaît dans ses rêves ».

3- Le double cauchemar du condamné

La gradation forte « une horrible, une sanglante, une implacable idée ! » dans une phrase nominale, exclamative, de rythme ternaire met en lumière le cauchemar physique et moral du condamné. D'autant plus que ce rythme ternaire est repris dans la phrase suivante qui est une épanorthose « je n'ai plus qu'une pensée, une conviction, une certitude : condamné à mort ! » qui fini par un cri qui reprend en écho celui de la première ligne.

III/ Une ouverture pathétique

1- La propagation des sentiments :

Le point de vue interne rend étroit le lien entre le narrateur et le lecteur. Les sentiments éprouvés par le lecteur en sont d'autant plus vite qu'il compatit en s'identifiant à la situation du prisonnier et à son angoisse.

Le contraste entre les deux parties du texte l'un joyeux plein de vie et de couleur et l'autre terriblement sinistre renforce l'impact émotionnel sur le lecteur.

2- La force de l'allégorie

La condamnation à mort est présentée comme un « spectre de plomb » avec la personnification traditionnelle de la mort : « la faucheuse » enveloppée dans son linceul comme une femme menaçante qui le suit « seule et jalouse » et « se colle » « aux grilles hideuses ».

Cette allégorie de la mort est caractérisée par un champ lexical sombre et terrifiant et qui appartient au fantastique :

« misérable » , « me secouant de ses deux mains de glace » , « horrible », « hideuse »

Cette vision d'horreur rappelle celle l'échéance de la condamnation qui l'obsède.

Hugo fait allusion a la guillotine par une synecdoque « reparaît dans mes rêves sous la forme d'un couteau »

Par cette allégorie puissante qui frappe l'imagination Hugo veut rallier le lecteur à sa thèse qui est de montrer la condamnation à mort comme arbitraire et insupportable.

3- Une imagerie de l'effroi

Les souvenirs colorés et heureux du condamné et l'obscurité glaciale du cachot forment un tableau baroque où s'opposent l'ombre et la lumière.

L'allégorie terrifiante de la mort poursuit le condamné, comme dans un cauchemar il ne peut échapper à cet être maléfique qui « se glisse sous toute les formes » et « épie son sommeil convulsif ». Il n'a aucune échappatoire car la Mort a un don d'ubiquité comme les fantômes.

Conclusion : Victor Hugo dans ce premier chapitre fait part au lecteur de sa thèse et annonce ce qui va être un plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort. L'incipit commence par un cri répété trois fois dans ce texte bref qui interpelle immédiatement le lecteur et donne la tonalité lyrique et émotionnelle du récit. Le condamné est captif physiquement et mentalement. Le lecteur rentre dans le récit in medias res et est percuté par la violence de ce monologue et de ce qu'il suscite en lui. Cet incipit est à la fois traditionnel et très original il met l'accent sur l'enfermement du personnage.

On connaît d'avance la fin inéluctable du roman mais l'auteur va nous faire vivre la torture d'un corps et d'un esprit à l'agonie jusqu'à l'heure de son exécution.

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