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Lecture analytique 1 : Le valet et le maître (Acte 1 scène 2)

Par   •  20 Novembre 2018  •  952 Mots (4 Pages)  •  554 Vues

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liberté de mœurs de son maître

- Questions réthoriques (l.17-24)

→ Sganarelle imite le phrasé de son maître

→ Admiration

- Répétition adjectif ’’méchante’’(l.10-25) utilisé par Sganarelle pour souligner l’inconduite de DJ, dont la condition exigerait qu’il se comporte en honnète homme. Il tente de le ramener dans le droit chemin par affection

- Son affection est aussi perceptible à travers les avertissements formulés au présent de vérité générale caractéristique des sentences morales (l.11-24-25)

- Sganarelle à plus de répliques que son maîtres dans l’extrait = DJ apparaît comme un maître bienveillant qui laisse la parole à son valet.

- Point de suspension (l.4-7-25)DJ interrompt son valet et censure ses reproches

→ rappelle le pouvoir qu’il conserve sur lui

- Interrogation (l.2)traduit l’indignation de DJ

Interjection ’’Hola’’et Apostrophe ’’Maitre sot’’traduisent son mépris et sa supériorité

- Construction double détente (l.12)qui rend la réplique de DJ menaçante et révèle son jeu sadique

SGANARELLE :

Mais, Monsieur, cela serait-il de la permission que vous m’avez donnée, si je vous disais que je suis tant soit peu scandalisé de la vie que vous menez ?

DOM JUAN :

Comment, quelle vie est-ce que je mène ?

SGANARELLE :

Fort bonne. Mais par exemple de vous voir tous les mois vous marier comme vous faites ...

DOM JUAN :

Y a-t-il rien de plus agréable?

SGANARELLE :

Il est vrai, je conçois que cela est fort agréable, et fort divertissant, et je m’en accommoderais assez, moi, s’il n’y avait point de mal, mais, Monsieur, se jouer ainsi d’un mystère sacré, et …

DOM JUAN :

Va, va, c’est une affaire entre le Ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble, sans que tu t’en mettes en peine.

SGANARELLE :

Ma foi, Monsieur, j’ai toujours ouï dire, que c’est une méchante raillerie, que de se railler du Ciel, et que les libertins ne font jamais une bonne fin.

DOM JUAN :

Holà, maître sot, vous savez que je vous ai dit que je n’aime pas les faiseurs de remontrances.

SGANARELLE :

Je ne parle pas aussi à vous, Dieu m’en garde, vous savez ce que vous faites vous, et si vous ne croyez rien, vous avez vos raisons; mais il y a de certains petits impertinents dans le monde, qui sont libertins, sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts, parce qu’ils croient que cela leur sied bien; et si j’avais un maître comme cela, je lui dirais fort nettement le regardant en face: «Osez-vous bien ainsi vous jouer au Ciel, et ne tremblezvous point de vous moquer comme vous faites des choses les plus saintes? C’est bien à vous, petit ver de terre, petit mirmidon que vous êtes (je parle au maître que j’ai dit), c’est bien à vous à vouloir vous mêler de tourner en raillerie, ce que tous les hommes révèrent. Pensez-vous que pour être de qualité, pour avoir une perruque blonde, et bien frisée, des plumes à votre chapeau, un habit bien doré, et des rubans couleur de feu, (ce n’est pas à vous que je parle, c’est à l’autre) pensez-vous, dis-je, que vous en soyez plus habile homme, que tout vous soit permis, et qu’on n’ose vous dire vos vérités ? Apprenez de moi, qui suis votre valet, que le Ciel punit tôt, ou tard les impies, qu’une méchante vie amène une méchante

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