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Lecture Analytique - Incipit "Le Parfum : Histoire d'un meurtrier", Patrick Süskind

Par   •  30 Mai 2018  •  1 622 Mots (7 Pages)  •  2 229 Vues

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- anaphore « moins » (l7-8)

- accompagne les éléments descriptifs

- comparaison avec les persos illustres

- souligne la particularité de Jean-Baptiste

- périphrase « royaume évanescent des odeurs » (l10)

- même si son domaine « ne laisse point de traces dans l'histoire » (l9-10)

- place privilégiée = nouvelle hiérarchie sociale qui fait partie du monde des sensations

- personnage né dans un cimetière

- faire de la date un événement exceptionnel

→ Grenouille = le mal (chose visqueuse et répugnante)

- pas agréable à toucher

- pas un crapaud (paradoxe)

→ Jean-Baptiste = le bien (saint : prophète qui annonce la venue du Christ)

→ parfum = joie et meurtrier = mort

- dépourvue de toute notion du bien et du mal : affrontement +/- (l2) : « géniaux » / « abominables » + bébé / puant)

- Sans odeur il n'est rien : c'est par son nez qu'il découvre le monde, dès sa naissance.

- Situation paradoxale : pas de cadre héroïque (né dans puanteur, mort)

Grenouille est l'image d'un monstre, symbole du vice et de la corruption de l'Ancien Régime, il est issu de la misère = vengeance du peuple

2) Le tableau du XVIII° s

→ mauvaise hygiène de vie

- ne lavent pas le linge « draps graisseux » (l16), « vêtement non lavés » (l19)

- ne soignent pas « dents gâtées » (l19-20)

- sont malades « tumeurs éruptives » (l21-22)

- n'aèrent pas les maisons, « les pièces d'habitation mal aérées puaient la poussière renfermée » (l14-15)

- se nourrissent mal « chou pourri » (l14)

→ Toutes les classes sociales/la géographie (françaises) puent

- comparaisons éloquentes :

- « paysan/prêtre » (l23)

- « compagnon/épouse du maître artisan » (l24)

- ni la « noblesse » ni le « roi », ni la « reine » ne sont épargnés (l24-26)

- L'odeur du roi est comparée à celle d'un « fauve » (l25)

- celle de la reine à une « vielle chèvre » (l26), signe de l'animalité

- Chaque organe répand autour de lui des émanations aux allures excrémentielles « les estomacs puaient le jus d'oignon » (l20)

- Opposition entre activité humaine/activité délétère des bactéries : « l’activité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi n’y avait-il aucune activité humaine, qu’elle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur. » (l26-30)

- Répétition insistante de « aucune »

- rythme binaire des oppositions « constructive ou destructive »

- « en germe ou bien à son déclin » = si une chose vivante sort de cette putréfaction, elle ne peut contenir le germe de la mort

- Puanteur = déclin et pourriture

3) L'éloge de la puanteur

→ règne de la puanteur

- Récurrence des termes « puaient » (paragraphe 2) et « puanteur » (paragraphe 2 et 3) = intensité.

- « il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable » (l11-12)

- « la puanteur régnait de façon particulièrement infernale » (l33)

- Rythme croissant de la description, jusqu'au « cimetière des Innocents » (l34)

- Champ lexical de la mort : « morts » (l35), « cadavres » (l37), « charniers et ossuaires » (l38-39), « fosses communes » (l40), « cimetière » (l41) et tournure hyperbolique « millions d'ossements et de crânes » (l43)

→ Impression de durée

- répétitions « pendant huit cent ans » (l35,36,38)

- verbes d'action « transporté » (l35), « charroyé » (l36), « rempli par couches successives » (l38) qui accentuent l'image d'un « cimetière débordant » (l41)

→ sentiment de répugnance

- Phrases simples

- plus de force au sentiment de répugnance

- Nombreuses images fortes relatives à la nourriture « jus d'oignon » (l20), « vieux fromage » (l21), « lait aigre » (l21)

- se rajoutent aux nombreux adjectifs péjoratifs

- Emploi du « on », à valeur anonyme « on avait... » (l35)

- jusqu'aux trois subordonnées : « qu'on finit par le fermer et par l'éventrer... » (l42), « qu'on pelleta » (l43) et « qu'on édifia » (l44)

- mettre en évidence le lieu bien spécifique de la « place du marché » (l44) où le héros « vit le jour » (l45)

Place du marché = ancien cimetière des Innocents (l34) (lieu précis entre la rue aux Fers et la rue Ferronerie), où durant des années on a entassé des corps en décomposition pour en faire un repoussoir infect.

CONCLUSION

L'originalité de cette première page de roman repose, non pas sur la forme qui reste assez traditionnelle mais sur le fait que le narrateur nous emmène dans un voyage olfactif.

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