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Le pathétique est-il réellement indispensable à la mort d’un personnage de théâtre ?

Par   •  4 Juillet 2018  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  588 Vues

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Le pathétique est bien souvent utilisé afin de mieux exposé la mort d’un personnage de transmettre des émotions cependant il est possible de s’en passer en usant d’un genre auquel on ne pense pas assez : le comique qui fait passer le pathétique au second plan. Le rire possède la capacité de s’adapter à de nombreuse situation est dans le cas présent de remplacer le registre pathétique qui semble indispensable. Pour illustrer ce qui vient d’être dit on peut citer la pièce d’Eugène Ionesco, Le Roi se meurt publié en 1962. Dans cette œuvre on découvre un roi, Béranger 1er, qui apprend sa mort par son médecin et celui-ci refuse de l’accepter. Il refuse d’admettre que sa fin est imminente il ne se comporte pas comme un héros, il ne s’en rapproche en rien. Il essai de fuir, appel à l’aide. Les autres personnages de la scène ne le considèrent plus comme le roi qu’il devrait être. Le public rigole de ses gesticulations, de sa situation. Il parait fou. Au cours de la pièce le Roi deviendra de plus en plus fou et finira par mourir. Mais cette mort ne sera pas pathétique, ici le registre fort est le comique qui remplace le pathétique montrant que le pathétique n’est pas indispensable à la mort d’un personnage de théâtre.

La mort au théâtre a souvent pour but d’émouvoir, de toucher les spectateurs, de leur faire prendre conscience de ce qui les entoure et pour cela, le registre pathétique semble idéal cependant dans certaine pièce la mort d’un héros n’est pas toujours à plaindre. En effet certains héros vont jusqu’à se faire haïr de par leur discours ou de par leur comportement donnant ainsi envie aux spectateurs et aux lecteurs de les voir mourir. Afin d’illustre cela on peut prendre comme exemple la fameuse pièce de Molière, Dom Juan ou Le Festin de Pierre. Il s’agit de l’histoire de Dom Juan un homme aux mœurs légères, ne croyant ni en Dieu ni en l’Enfer il sera considéré comme un libertin. Il causera de nombreux actes considérés comme des pêchés à l’époque. Dans la pièce, Dom Juan tuera dans un combat singulier le père de l’une de ses conquêtes, ce père qui essayait de racheter l’honneur de sa fille déshonorée par le personnage éponyme. Au fil de l’histoire, Dom Juan se fera de plus en plus détesté au point que sa mort ne sera même pas plainte mais désirée. Au final, le héros se verra punir par le spectre du père de celle qu’il a déshonoré. Il s’agit du deus ex machina qui choisit le destin de Dom Juan et finalement l’enverra aux enfers. Dans ce cas précis le pathétique n’existe plus, la mort n’inspire aux spectateurs aucun sentiments que ce soit compassion, injustice ou autres. Ici le registre pathétique est remplacé par ce désir de voir le personnage haït, mourir.

Il existe une autre possibilité qui permet de remplacer le registre pathétique lors de la mort d’un personnage. Il s’agit de l’horreur dans laquelle un personnage est assassiné. En effet cela créer un sentiment de peur chez le spectateur et le lecteur ce qui entraine naturellement la disparition du registre pathétique. Pour illustrer cela on peut citer le très célèbre auteur anglais Shakespeare et sa pièce Titus Andronicus ou La Très lamentable Tragédie romaine de Titus Andronicus. L’histoire prend place dans la Rome Antique, l’Empereur vient de mourir et ces deux fils se disputent la succession. Cependant le peuple décide que se sera Titus qui deviendra l’empereur alors que celui-ci rentre d’une guerre de 10 ans contre les Goths, victorieux mais le héros refusera la couronne et recommandera l’un des frères. Ces trophées sont la reine Goth, Tamora, ses trois fils et son amant secret. Titus tuera l’aîné des trois fils en hommage aux dieux, c’est alors que Tamora jurera de se venger. De fil en aiguille Tamora devint la femme de Titus et commença à accomplir sa vengeance. Tout d’abord ces fils assassinèrent l’un des enfants du précédent empereur et ce fut les enfants de Titus qui furent accusés et exécutés, puis sa fille fut violée par les deux enfants Goths et Titus dût tuer sa propre fille selon les lois romaine. Finalement, Titus fou de vengeance tuera les deux enfants de Tamora, les réduira en charpie, les incorporera à un gâteau qu’il fera par la suite mangé à Tamora qu’il tuera par la suite. Titus mourra de la main de celui qu’il avait désigné comme empereur. Le dégout qu’inspire cette pièce empêche le genre pathétique de ce développer et de s’exposer au public trop écœuré par ce qu’il est train de contemplé. La mort d’aucun personnage n’est pathétique prouvant que ce registre n’est pas forcément nécessaire à la mort d’un personnage de théâtre.

En conclusion on peut dire que le registre pathétique est bien souvent utilisé dans les pièces de théâtre puisqu’il permet de transmettre des sentiments aux spectateurs, de même ce registre peut exacerber certains phénomènes tels que la catharsis. Mais il n’en est pas pour autant indispensable et peut même être remplacé par le comique, par le désir de voir un personnage détesté mourir ou encore par l’écœurement qui supprime toute dimension pathétique.

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