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Le joujou du pauvre - Baudelaire

Par   •  23 Avril 2018  •  2 415 Mots (10 Pages)  •  1 259 Vues

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La comparaison entre le jouet et l’enfant tend à assimiler l’un à l’autre et à faire du jouet un symbole de la classe sociale de son possesseur.

● Second joujou

- opposition entre les 2 jouets réside également dans le désintérêt porté à l’un, le jouet du riche dont il « ne s’occupait pas » ligne 23 alors que l’autre est au centre de l’attention des deux enfants.

- absence de description du jouet sauf par l’épithète « un objet rare et inconnu » lignes 33-34

- second joujou est source de vie, il suscite de nb verbes « agaçait, agitait et secouait » lignes 34-35

=> accumulation des verbes montre la fascination de l’enfant riche pour le «joujou» du pauvre

=> enfant riche fait plus que l’observer : « celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu » lignes 33-34

=> cet intérêt est le résultat d’une différence fondamentale entre les jouets qui est montrée par les termes « gisait » ligne 21 et « vivant » ligne 35 accentué par le point d’exclamation

- l’enfant pauvre est en train de jouer avec un rat ce qui augmente considérablement l’idée du dégoût et de l’insalubrité de la pauvreté, le rat étant considéré comme un vecteur de maladie

II Un apologue

=> fable visant à illustrer 1 leçon de morale, un apologue se compose d’un récit et d’une morale

1) Texte en plusieurs étapes

● Les deux premières strophes correspondent à la morale

- le poète s’adresse directement au lecteur avec l’utilisation des pronoms je et vous

« Je veux donner l’idée d’un divertissement innocent.» ligne 1 « quand vous sortirez » ligne 3

- le lecteur est ici le personnage d’1 histoire racontée au futur « quand vous sortirez »

- emploi de l’impératif souligne la visée didactique de ces deux strophes « remplissez » ligne 4 + « faites » ligne 7

=> le poète ordonne le lecteur à se distraire en offrant aux enfants pauvres des petits jouets très simples et à observer leur réaction.

La structure du texte ressemble à celle d’une fable, moralité d’abord exprimée puis illustration

● La suite du poème est un récit

- utilisation de l’imparfait « apparaissait » ligne 15 « se tenait » ligne 16

- fascination exercée par le joujou du pauvre sur l’enfant riche « l’enfant pauvre [….] rare et inconnu » ligne 32 à 34

- fascination aussi de l’enfant pauvre suggérée par l’accumulation de verbes « agaçait, agitait et secouait » lignes 34-35

● Récit et chute

- le récit va ainsi beaucoup plus loin que la simple illustration des deux premières strophes, il illustre aussi une morale implicite qui invite à dépasser les barrières sociales

- la dernière phrase du récit met en exergue une morale supplémentaire, plus implicite

« Et les deux enfants se riaient l’un à l’autre fraternellement, avec des dents d’une égale blancheur »

2) Une morale implicite

● Attirance de deux enfants qui vivent dans deux mondes opposés

- rapprochés par le rat, qui devient un lien de communication entre les deux.

- communication est d’abord établie par le regard => au début du poème, quand l’auteur parle d’offrir des jouets aux enfants, il évoque en tout premier lieu leur regard « Vous verrez leurs yeux s’agrandir démesurément » ligne 9

- importance du regard soulignée => c’est en premier lieu le regard de l’enfant riche qui permet de faire basculer le texte et de décrire le monde de l’enfant pauvre « et voici ce qu’il regardait » ligne 24

- le poème suit alors le regard de cet enfant et montre un « autre enfant » ligne 26

- évocation de la fraternité de ces 2 enfants qui se ressemblent « des dents d’une égale blancheur » dernière ligne

● Fascination du riche pour le pauvre/Abolition des barrières sociales

- l’enfant pauvre attire volontairement l’attention du riche « montrait à l’enfant riche son propre joujou » lignes 32-33

- la dernière phrase démontre que les barrières sociales n’ont aucune importance dans la relation de connivence qui se joue entre les deux enfants => leur rapprochement est signifié avec l’adverbe « fraternellement » ligne 37 et à l’adjectif « égale » ligne 38

- ressemblances entre les deux enfants se lisent très subtilement dans la description qu’en fait le poète => s’ils sont, comme on l’a vu, l’opposé l’un de l’autre, ils sont également tous les deux victimes du regard de l’adulte qui peut se méprendre sur l’un comme sur l’autre

=> l’auteur nous dit que l’on se trompe en pensant que les enfants riches sont ≠ des autres, ce qui est souligné par l’emploi du verbe croire « on les croirait faits d’une autre pâte » lignes 19-20 => il s’agit d’une méprise induite par leur milieu social

● Ne pas se fier aux apparences

- Baudelaire exprime par 2 expressions métaphoriques se rapportant à l’art le fait que l’apparence de 2 enfants peut-être trompeuse

* pour le riche son accoutrement pourrait faire croire qu’il est « d’une autre pâte que des enfants de la médiocrité ou de la pauvreté » lignes 19-20

* pour le pauvre, il suffirait de gratter la crasse et on découvrirait en-dessous « une peinture idéale sous un vernis de carrossier » lignes 28-29

=> Le poète nous montre que les apparences sont trompeuses et que la beauté

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