Le dénouement, La Fortune des Rougon, analyse

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L’animalisation rappelle le salon jaune avec le Dr Pascal, tout comme la théâtralisation annoncée par « ce fut un beau spectacle » = antiphrase. Zola critique ce moment, « applaudissements ». Pierre Rougon est un comédien hypocrite : « celui-ci fit le modeste », « il se débâtit, la face radieuse », il a une fausse modestie.

Le narrateur se moque de la légion d’honneur de pacotille qui vient du chiffon (mot négatif = critique de Zola) de satin rose de Félicité. Et cela à l’image de celui qui la recevra, Pierre Rougon ne la mérite pas.

Effet burlesque et registre satyrique : il s’agit un peu d’une farce ou d’une comédie vulgaire. Vocabulaire dévalorisant et péjoratif : « jalousie », « hypocrisie », adjectif « féroce », « délirait », « les grands fauves maigres ». Comportements ridicules et expressifs des personnages -> grande agitation gestuelle, cris. Allitération en [cr] -> grossièreté des personnages.

III – Un double dénouement marqué par un jeu d’opposition

- L’opposition de 2 histoires en parallèle avec des évènements historiques

Ce dénouement lie et oppose à la fois 2 § et donc 2 histoires : d’un côté la fin de l’histoire et Miette et Silvère et de l’autre le début de la réussite et la fortune des Rougon. Ainsi, ce dénouement oppose fortune et infortune.

C’est 2 histoires ont une signification historique, cela montre le meurtre de la République : « le cadavre à peine refroidi de la République ».

La mort de Silvère marque la fin de l’histoire entre Silvère et Miette, qui symbolise la fin de la République. En effet, Miette était le symbole de la République = linceul de la République : « drapeau ». Au contraire, le triomphe des Rougon symbolise le 2nd Empire à ses débuts. Les Rougon font fortune car ils ont écrasé la République.

Les 2 § sont liées par la conjonction de coordination « et » qui articule le double dénouement et lie les 2 histoires. Ce « et » est un lien de cause à effet. C’est un décalage choquant et déplacé.

Ensuite, cette opposition est scandaleuse, elle reflète l’opinion de Zola qui considère que l’Empire est un scandale.

- Un jeu d’opposition et d’échos

Tout au long du passage, on a 2 images juxtaposées : d’un côté la mort avec le cimetière (lieu de mort) et le thème de la mort, qui s’oppose à la fête dans le salon jaune, où l’on rit et mange, thème de la joie de vivre.

Chacune des 2 scènes correspond à une branche familiale cela marque une opposition : la mort de Silvère (branche des Macquart), le triomphe des Rougon (branche des Rougon).

Il y a un jeu d’antithèses qui relie les 2 § et marque l’opposition entre les 2 histoires :

- Une scène froide et sombre : « le froid du pistolet », « dans le noir » Chaleur et lumière du salon jaune : « buée de la table toute chaude encore », adjectif « ardente »[pic 1]

- Silence du cimetière où éclate le bruit du pistolet. Scène muette : « lèvres collées » « Vacarme » du salon jaune, rires : « éclata en applaudissement »[pic 2]

- Aspiration vers le bas : « retomba », « ci-gît », Miette sous les arbres, tout est du côté du bas Aspiration vers le haut du salon jaune, cela montre l’ascension sociale des Rougon : « il avait relevé la fortune », « ils se levèrent tous », « monta sur une chaise », « des rires montaient ». Mouvement inverse à tout le roman[pic 3]

- Républicains qui tombent Rougon qui triomphent[pic 4]

- Républicains insurgés qui avancent (insurger -> insurgere = se lever, se dresser contre) Rougon inactif[pic 5]

Il y a également un système d’échos entre les 2 § :

- Rire de Justin, sarcastique -> Rires du salon jaune

- Débris de la tête de Silvère -> Débris du diner

- Bloc de pierre : froid, inflexible -> comme Pierre Rougon

- Fin de vie de Silvère -> Fin du diner

- 2 tâches rouges : sang de Silvère -> Légion d’honneur

- « Tira », « éclata », dans le 1er § -> Le coup d’Etat s’est fait au dépend de nombreuses personnes qui sont mortes

Conclusion

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