Le conflit dans Oedipe Roi de Sophocle

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Selon Jean Pierre Vernant, dans son texte Mythe et Tragédie dans la Grèce antique (1972), la tragédie est un croisement incessant entre le divin et l'humain. Ils se lient et s'opposent en permanance. Les Tragédies grecques antiques étaient présentées durant les fêtes à l'honneur de Dionysos, le dieu du théâtre. Les dieux prennent une place très importante chez les auteurs de ce siècle ; ils sont en présence constante, et tiennent entre leurs mains la vie des hommes. Dans Oedipe Roi nous retrouvons maintes évocations à l'égard de ces divinités. Cela leur apporte une part de réel, d'omniprésence et de contrôle sur la vie des hommes.

Cette domination peut êre affirmé par le châtiment final d'Oedipe qui, agissant en héros, porte sa culpabilité.

II-Sujet-conscience

Dans ses oeuvres, Sophocle fait de ses personnages principaux des être à part. En effet, il les isole de leurs univers hostiles, et les plonge dans la solitude. Ils subissent sur leurs épaules tout le tragique de la pièce. L'auteur va même jusqu'à détrôner les dieux de la place centrale pour ainsi placer au coeur de la pièce un héros abandonné relevant du tragique. C'est ainsi que Sophocle apporte un nouveau regard conflictuel sur le sujet et sa propre conscience.

Oedipe, à la recherche du meurtrier de Laïos, prononce « je voue ce misérable à l'exclusion et au malheur ; et s'il était reçu à mon foyer, si je l'acceuillais sous mon toit en toute conscience, alors je lance sur moi même les mêmes imprécations que je viens de lancer sur eux ». Il assure alors ses paroles lorsque la vérité est révélé ; il a commis un parricide ; l'ancien roi de Thèbes était son père. En effet, il se crève alors les yeux dans le dernier épisode et part hors des territoires de Thèbes.

Oedipe, agissant pourtant contre sa volonté, ne peut gagner son conflit intérieur. Il est porté par sa conscience tragique qui se soumet à l'ordre des dieux et doit admettre sa souillure. Il assume toute responsabilité « Ah ! croyez-moi, n'ayez pas peur : mes maux à moi, il n'est point d'autres mortels qui soit fait pour les porter. »

De surcroît, on peut observer qu'au fil de l'oeuvre Oedipe découvre la vérité sur lui même. La vérité et l'ignorance sont en oppostion, pourtant c'est lorsque oedipe ne voit plus rien qu'il n'a jamais autant su.

ex Antigone : Cette pièce voit en effet s’affronter verbalement deux personnages, Créon, roi de Thèbes, et sa nièce Antigone, autour du corps mort de Polynice. Considérant ce dernier comme un traître pour avoir attaqué la cité à la tête des armées argiennes, Créon a interdit à quiconque de l’enterrer par la promulgation d’un décret. Antigone, quant à elle, invoquant les lois divines, revendique, contre le décret de son oncle, le droit d’enterrer son frère. La pièce s’élabore ainsile autour des prises de parole antithétiques et rigoureusement équilibrées des deux personnages qui défendent tour à tour, face aux spectateurs, leur position. S’il y a contradiction dans Antigone, celle-ci n’est donc pas psychologique – les personnages de la pièce de Sophocle témoignent au contraire d’une profonde cohérence et unité intimes. La contradiction trouve bien plutôt à s’inscrire dans l’affrontement même des personnages.

http://agon.ens-lyon.fr/index.php?id=1130

"Sache-le, c'est toi, c'est toi, le criminel qui souille ce pays !" bcp + violent

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