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La mort de Camille, Horace, Corneille.

Par   •  23 Juin 2018  •  862 Mots (4 Pages)  •  792 Vues

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; « Que l’Orient contre elle… Que cent Peuples… Qu’elles-même… Que le courroux du Ciel ») => ces subjonctifs valent comme une damnation de Rome et des Romains.

=> Un dialogue qui témoigne d’un conflit violent : on passe de la violence verbale à la violence physique : voir les didascalies finales qui disent le meurtre.

• Etudions la progression de la violence dans la tirade de Camille

➢ Étude des v. 7 à 10

- anaphore « Rome » + assonance rauque et sonore [R]

- sur quel mot culminent ces 4 vers ? > « hais » (rappel des syllabes accentuées de l’alexandrin : syllabes 1, 6 et 12)

➢ La gradation des images

- gradation dans les images : elle en appelle aux « voisins » de Rome (proximité géographique), puis étend ses appels à l’ « univers » entier (= extension géographique maximale) et enfin au « Ciel » lui-même (puissances divines) pour réduire Rome en cendres.

- personnification de Rome v. 17-18 : non plus une ville, mais un corps qui, assiégé de toutes part, en vient à se broyer soi-même.

- gradation de la fureur jusqu’à la démesure la plus extrême, jusqu’à l’expression d’un incroyable orgueil : « Moi seule en être cause ».

=> Hybris du personnage de Camille (comme son frère d’ailleurs) : gradation de la violence verbale, jusqu’au blasphème contre Rome. Elle se pose comme source et origine de la ruine romaine. Elle s’identifie à une puissance divine qui elle seule devrait avoir - dans l’imaginaire et les croyances du moins - le pouvoir de vie et de mort sur les hommes et les civilisations.

=> L’hybris (= la démesure des passions et de la fureur) ne peut mener qu’à un châtiment immédiat : l’hybris de Camille appelle la mise à mort. Mais dès lors qu’Horace réalise cette mise à mort, lui aussi devra être puni de ce crime contre-nature : lui aussi fait là preuve d’hybris.

… Alors : la fin de l’extrait est-elle le meurtre de Camille par Horace ? Ou le suicide mutuel de Camille et d’Horace à la fois ?

JE RETIENS :

• Cette scène est le lieu d’une confrontation, d’un conflit tragique entre des héros déchirés par un dilemme : soumission au devoir familial et politique ? Ou soumission à l’amour ? Ce dilemme ne peut trouver d’échappatoire dans la tragédie.

• En effet, la montée en puissance de la violence verbale entre les deux acteurs du dialogue conduit à l’irréparable : la mise à mort de Camille. Celle-ci apparaît comme un événement inévitable au vu du paroxysme de la violence atteint : les termes employés dans la tirade de Camille sont déjà un suicide, avant même que le bras de son frère ne l’accomplisse. Quant à lui, le fratricide terrifiant qu’il accomplit signe son excès : il est l’auteur de l’acte irréparable et impardonnable par excellence.

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