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L'huître de Francis Ponge

Par   •  10 Octobre 2018  •  1 521 Mots (7 Pages)  •  584 Vues

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s’y cassent » (l.7)

· plusieurs alexandrins dits « blancs » car ils ne riment avec rien: ➤ « il faut alors la tenir au creux d’un torchon » (l.4-5)

➤ « l’on trouve tout un monde à boire et à manger » (l.10-11) ➤ « une formule perle à leur gosier de nacre » (l.16-17)

· malgré que ce soit un poème en prose, il y a des effets sonores et rythmiques: le texte forme un tout, une seule et même idée

b) le mouvement du poème

· relation/correspondance entre le volume des paragraphes et leur contenu

➤ 1er paragraphe -> description de l’extérieur (coquille) + méthode d’ouverture -> le plus long car la coquille est ce qu’il y a de plus grand et

on passe du temps à l’ouvrir car c’est difficile ➤ 2è paragraphe -> description de l’intérieur (chair + eau)

-> un peu moins long car la chair est plus petite que la coquille mais aussi car le temps de dégustation est court

➤ 3è paragraphe -> le poète parle de la perle

-> le moins long car la perle est très petite et surtout très rare

➤ il y a comme une dramatisation du poème, comme une petite pièce de théâtre en 3 actes -> 3 actions qui se succèdent : ouverture, dégustation et enfin découverte de la perle

➤ le théâtre est le seul genre littéraire où le texte écrit est mis en action, est fait pour être joué, pour être représenté (drama en grec signifie action)

· élevage d’huître pour récolter les perles: les éleveurs introduisent un grain de sable dans l’huître. Cette dernière se défend de tout corps étranger en sécrétant de la nacre. Elle va envelopper le grain de sable qui la gène de nacre ce qui formera une perle de nacre

c) les signes typographiques

· « firmament » (l.11) -> en italique

· « (à proprement parler) » (l.11) -> entre parenthèses placées qui semblent mimer la forme de la coquille dont il parle dans la

suite de la phrase sous forme de métaphores

« les cieux [...] d’en dessous »

-> poème qui se veut ludique et fantaisiste

·accents circonflexes -> on retrouve plusieurs fois des accents circonflexes qui ont une forme ressemblante à celle de la coquille de l’huître

III) Poème qui parle de la poésie

a) vocabulaire

· « une formule perle à leur gosier de nacre » (l.16)

➤ « formule » (l.16) -> maths: expression d’une notion d’algèbre ou de

géométrie

-> chimie: expression de la composition d’un

élément chimique

-> français: phrase ou expression concise/nette

(par exemple une formule de politesse)

➤ « perle » (l.16) -> ici verbe perler qui signifie ‘faire naître/apparaître’

-> le nom peut désigner le bijou, une personne ou une trouvaille langagière (un bon mot)

➤ « gosier » (l.16) -> la gorge, lieu où va naître la parole car c’est là que se trouvent les cordes vocales

➤ ces mots sont polysémiques -> ils ont plusieurs sens

-> ils parlent du langage et de l’huître

➤ donc ici « formule » représente l’alexandrin blanc, « perle » représente la perle dans l’huître et « gosier » représente le gosier du poète où naît l’alexandrin

· C’est un poème qui nous donne une leçon selon laquelle on peut trouver dans l’huître une perle. On peut l’interpréter de 2 façons:

➤ 1er sens -> on peut trouver quelque chose de beau dans quelque chose de laid, comme on peut trouver une perle dans une huître

➤ 2è sens -> on peut trouver de la beauté dans ce poème qui traite d’un sujet banal, comme on peut trouver une perle dans l’huître

· Il y a une autre leçon à tirer de ce poème, on peut l’interpréter comme une métaphore de la lecture:

➤ 1er paragraphe -> métaphore de la découverte du poème

-> il est difficile d’accéder au sens du poème, cela peut

mimer le travail ingrat de l’analyse du texte

➤ 2è paragraphe -> métaphore du bonheur de la compréhension du poème

-> évoque le plaisir de l’accès à un monde nouveau, de ne plus regarder les choses de la même manière

CONCLUSION

Il ne s’agit pas dans ce poème d’une description scientifique de l’huître mais d’une recréation de l’objet par le langage poétique qui va nous faire regarder ce coquillage autrement, qui va lui donner une autre vie, une nouvelle réalité. Ponge va établir une correspondance entre l’objet et le langage qui le décrit et qualifie ses œuvres d’ « objeux ». Ces objeux lui procurent une « objoie »: il éprouve un véritable plaisir à découvrir de la beauté dans la banalité. Il parvient à cela grâce à un langage à la fois poétique et ludique.

objeu /objoie -> mots valise: mélange / télescopage de 2 mots pour en créer un troisième

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