Journal de lecture, Eldorado, Laurent Gaudé

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- La reine d’Al –Zuwarah

L’arrivée de Salvatore chez la reine est assez étrange, on se demande tout d’abord qui elle est, et pourquoi le policier l’a amené ici. Quand la reine se présente au commandant, elle ignore totalement que c’est à cause de son travail que la femme du Vittoria a perdu son bébé, c’est donc de sa faute si Salvatore a décidé de quitter sa vie. Quand il décide de prendre le car pour Ghardaïa, c’est le commencement d’un étrange lien entre les personnages de Soleiman et de Salvatore Piracci.

- L’assaut

« Pour moi, c’est Boubakar et je n’irai nulle part sans lui. », ici nous avons l’impression que l’histoire se répète, et Soleiman s’attache à Boubakar comme s’il était son frère. Quand ils attendent le signal de Abdou beaucoup de questions peuvent se poser, qui va survivre ? et qui va mourir ? Vont-ils rester soudés ou vont-ils y aller chacun pour soi ? Dès que Abdou crie « A l’attaque ! » c’est le début d’un grand suspense et stress chez le lecteur, comment va réagir la police face a ces 500 hommes ? Boubakar sera t-il assez fort pour passer la frontière malgré sa jambe ?

- Le messager silencieux

Encore une fois, quand le car s’arrête au milieu de nulle part on a une impression de « déjà vu », Salvatore va donc être vidé de son argent et va se retrouver seul. C’est effectivement ce qu’il va se passer mais au bout du deuxième arrêt. Un aspect magique du texte est encore évoqué par des migrants, ils parlent de « dieu des émigrés » le « Massambalo ». Salvatore se rend compte qu’il ne vit pour rien, il dit qu’il n’y a personne pour se soucier de ce qu’il devient alors que nous, lecteurs, sommes les premiers à vouloir l’aider.

- Frères d’enfer

Le moment tant attendu est venu, celui de la révélation, nous allons enfin savoir ce qu’il va se passer, savoir si Soleiman et Boubakar vont pouvoir passer la frontière et enfin mettre un pied en Europe, qui est leur but ultime. Leur solidarité fait leur force, elle est très touchante, c’est celle qui va leur permettre d’accomplir leur mission. C’est une fin heureuse pour ces deux personnages, le lecteur ayant pu suivre leur évolution est d’autant plus heureux.

- L’ombre de Massambalo

On assiste à une scène à Ghardaïa, et encore une fois on a une impression de déjà-vu, c’est alors qu’on comprend que c’est la même scène qu’avec Soleiman, elle est en décalage, on en apprend enfin plus sur ce qu’il s’est passé, Salvatore est en fait une ombre de Massambalo, il a veillé sur Soleiman, il est maintenant à destination. Or l’ombre de massambalo doit disparaître, et c’est ce qu’il a fait, en mourrant, une mort qui choque le lecteur qui s’était attaché à ce personnage.

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