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Fiche de lecture "L'Equipage" de Joseph Kessel

Par   •  20 Mars 2018  •  1 116 Mots (5 Pages)  •  1 277 Vues

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Son rêve d’héroïsme est toutefois contrarié, ce qui rend difficile le retour à la réalité. Ainsi, l346, on entend la voix du personnage à travers un discours indirect libre. Au travers de ces lignes se mêlent chez Herbillon un mélange de fatigue et d’agitation mentale. L’emploi de l’adjectif « ivre »l319 peut également suggérer l’excitation qui le pousse à revivre sa journée avant de s’endormir. Il est dominé par une joie « confuse » l360 et le « désir de voler ».

Mais entre en scène l’ordonnance Matthieu le lendemain. La réalité rattrape alors rapidement Herbillon. Matthieu s’exprime simplement, il va à l’essentiel « il est dix heures »l363, « je ne vous ai pas réveillé ». Il est très pragmatique. L’adverbe interrogatif « Comment ? » ll362 marque l’étonnement et la surprise de Jean. Le dialogue avec Matthieu l365-370 montre le dépit d’Herbillon. De plus le désespoir est d’autant plus marqué par l’adjectif « désespéré » l370 placé en fin de phrase. On a ici un décalage rêve/bon sens. En effet, l’ordonnance annonce à Jean tout le contraire de ce qu’il souhaiterait entendre. Jean se rabaisse alors à un antihéros paresseux (l636), « novice » l375 et « subalterne morale » l375 en somme inférieur dans le domaine du courage. Herbillon se n’accorde rien, il est très dur vis-à-vis de lui-même. Cet évènement le blesse dans son orgueil.

Jean Herbillon est quelqu’un qui aime être dans l’action, c’est même quelque chose de primordial pour lui. Or ici, son désœuvrement est marqué par le verbe errer l376. Son état de désespoir le conduit à assimiler sa chambre à un décor lugubre et macabre comme le souligne la métaphore « véritable cercueil » l377. Cependant, il va de nouveau se remettre en action car l’inaction lui est intolérable comme l’exprime la phrase « je ne pourrais pas vivre ainsi » l380. Jean utilise ensuite le verbe faudra ce qui marque une obligation qu’il se pose. Afin d’éloigner ses émotions, il faut qu’il soit dans l’action. Sa sensibilité traduit sa jeunesse, il n’a pas de distance face aux évènements.

Comme le soulignait l’expression « héroïque parure » dans l’incipit, Jean a besoin d’une image idéalisée. Cela lui demande beaucoup d’efforts (l352 à 354) mais il a besoin du regard des autres, d’appartenir à un groupe. Son ambition est de voler et d’être face à l’ennemi, de le combattre et de, si possible, revenir glorieux.

• Il est toutefois encore loin de son apprentissage et va connaitre d’autre déconvenue. Mais avec l’aide de ses camarades, Herbillon comprendra l’humilité.

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