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Commentaire sur "Le Cygne" de Charles Baudelaire

Par   •  19 Juin 2018  •  1 371 Mots (6 Pages)  •  1 072 Vues

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Jusqu'à maintenant, nous avons vu que le poète parle et se dévoile à travers le cygne et qu'il éprouve un sentiment de malêtre. Mais que reproche-t-il à Haussmann et ses rénovations et pourquoi fait-il apparaître tant de personnages qui ont l'air si différents ?

Baudelaire critique la transformation de Paris, c'est indéniable, mais ces reproches sont l'objet de causes bien précises. Lors du récit du cygne, Baudelaire critique la transformation de la ville car pour lui, c'est comme si on lui avait ôter une partie de lui-même, une partie sans laquelle il ne peut plus vivre comme le cygne sans eau. Il faut aussi savoir que Baudelaire a habité plus de quarante maisons de la capitale et qu'en les remplaçant par des nouvelles, on détruit aussi ses souvenirs de bons moments. Ce qu'il faut également savoir, c'est que l'ancien Paris était une source d'inspiration pour le poète et qu'en modifiant l'aspect de la ville qui l'a tant inspirée on coupe aussi une de ses sources poétiques. Une autre raison pour laquelle Baudelaire critique les changements de la ville de Paris c'est qu'il se retrouve dans un environnement qu'il ne connaît pas. Il ne reconnaît plus l'univers où il a passé la majeure partie de sa vie. Il se sent comme exilé du Paris qu'il connaissait et qu'il aimait tant. Il ne se sent plus comme chez lui lorsqu'il est au sein de cette ville.

Pour finir, nous allons voir comment Baudelaire prend la défense des exilés dans son poème. Dans ce poème, tous les personnages cités sont qualifiés d'exilés. Andromaque est une exilé puisque dans la mythologie, elle est bannie en Epire. Le cygne est un exilé car on ne l'a pas chassé de sa maison, mais sa maison qui est le ruisseau a été chassée. La négresse dont il est fait allusion à la onzième strophe semble perdue « Derrière la muraille immense du brouillard » vers 44. Elle cherche des cocotiers d'Afrique, signes de sa terre natale, mais ils sont absents du décor. Elle aussi est donc exilé car elle n'a plus sa maison. Baudelaire dit aussi qu'il « pense aux matelots oubliés dans une île, aux captifs, aux vaincus !... à bien d'autres encor ! ». Le poète pense donc à toutes ces personnes différentes réunies en un point commun celui de l'exil. Mais si Baudelaire pense à eux, c'est parce que lui aussi se sent exilé. Sa maison n'a pas été détruite et il n'a pas non plus été envoyé de force dans une autre ville. Il est toujours au même endroit mais sa maison a disparue, remplacée par une autre. C'est pourquoi il ressent et cultive cette mélancolie qui est dû a la perte de son « foyer ». C'est pour cela qu'il soutient les exilés avec la répétition de « je pense » vers 1, vers 34, vers 41 et vers 51 et qu'il prend leur défense. Pour finir, on remarquera aussi que ce poème est dédié à Victor Hugo qui a lui aussi été victime d'exil.

Dans ce poème, nous avons pu remarquer que Baudelaire a besoin de parler à travers l'image du cygne et que les transformations de Paris l'ont beaucoup affecté ce qui le plonge dans le Spleen. Il critique beaucoup les changements de la ville car c'était pour lui une source d'inspiration et une ville qu'il adorait vraiment alors que maintenant, il se sent exilé. De plus, il défend les exilés maintenant qu'il est aussi à leur place et qu'il ressent leur malêtre. Ce poème à d'ailleurs été dédié à Victor Hugo qui a lui aussi été exilé.

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