Commentaire du poème "Le chat" de Baudelaire
Par Junecooper • 13 Octobre 2018 • 892 Mots (4 Pages) • 1 657 Vues
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apparaît donc comme une source de danger « un dangereux parfum », mais aussi de plaisir et d’érotisme. Les verbes d’action « Viens », impératif marquant l’empressement, « Retiens les griffes », « plonger », « caressent », « palper », évoquent l’acte sexuel.
De même, le sens dominent les perceptions du poète synesthète, le toucher, « caressent »] « palper », la vue « Je vois », « Son regard », l’odorat, « un dangereux parfum » et montrent le conflit d’Eros et T hanatos, les caresses se mêlant à la violence.
Ainsi, femme et chat se confondent et révèlent le conflit d’Eros et Thanatos, de beauté et de froideur, d’amour et de violence. Les sens sont à fleur de peau, transcendés par l’écriture poétique.
Le génie baudelairien sublime les traditions poétiques: ce dernier ose moderniser l’art du sonnet en instaurant dès les quatrains des rimes croisées, alors que cette forme fixe y impose des rimes embrassées. De méme, l’art du blason visant habituellement à sublimer le corps féminin, idéalise... un animal. L’art de Baudelaire mêle sublime et trivialité, « métal et agathe ».
Dès lors, le poète transcende le jeu érotique certes omniprésent en un jeu poétique où chaque mot révèle la magie d’un moment suspendu. L’adjectif« ton corps électrigue » parvient à évoquer la tension à la fois sensuelle (« palper »)... et sexuelle.
La femme devient dès lors une voie d’accès à un idéal, éphémère et ambigü, œrtes. Mais l’explosion de sens qu’elle génère engendre l’acte d’écriture, et pérennise le poète... et sa muse. Le voyage sensuel devient dès lors avant tout un voyage spirituel : « Je vois ma femme en esprit ».
Ainsi, le sonnet « Le chat » modernise cette forme ñxe en mêlant sublime et trivial, douceur et violence, Eros et Thanatos. Le poète sublime la passion amoureuse en la pérennisant grâce à l’écriture poétique, et l’érotisme, éphémère, ouvre la voie à la Création. Le topos du chat correspond à un leitmotiv du recueil. Symbole d’ambiguïté, il sera souvent associé à la femme et ses rapports avec le poète.
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