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Commentaire de texte de théâtre: Le mariage de figaro.

Par   •  13 Novembre 2018  •  1 020 Mots (5 Pages)  •  530 Vues

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Libertin qui donne son opinion sur les relations amoureuses : parle en Dom Juan, recherche exclusive du plaisir

Pourtant double séduction car la Comtesse re-séduit son mari : c’est elle qui a pris l’initiative, on l’apprend par la réplique « ton ingénieux billet »

III. Les rapports hommes-femmes

a)L’homme et la femme : deux rôles différents

Vision du Comte développée et exigeante : misogyne (« le charme de leur possession », « notre tâche, à nous, fut de les obtenir »-→ « nous » : référence aux hommes), archaïque : amour vu comme une chasse, se dédouane des difficultés du couple, de l’adultère qui serait naturel : « la marche de la nature ».

Femme au service de l’homme, responsables des infidélités de leur mari parce qu’elles « aiment » (verbe associé aux femmes, « elles nous aiment, nous aiment (quand elles nous aiment) » : répétition x3. Négation : « elles n’étudient pas assez » « donc elles doivent tout ? »

Personnage qui se voit comme supérieur : l’homme qui apprend une leçon à une femme, son inférieure naturelle et sociale puisqu’ici il pense qu’il s’adresse à Suzanne, une domestique.

Réaction du Comte : « riant » → ne comprend pas le sérieux de la conversation

b) Un message adressé au public : la revanche des femmes

Le Comte qui se croit si supérieur est fait totalement ridiculisé, ce qui permet à Beaumarchais de proposer une critique des rapports hommes-femmes de son siècle.

En effet, cette scène est finalement la revanche des femmes sur les hommes, sur leur compagnon qui est dupé : le Comte ne sait pas que c’est sa femme qu’il séduit, et Figaro est désespéré puisqu’il pense que Suzanne est en train de le tromper. La Comtesse prend sa revanche sur son mari infidèle, Suzanne sur le pouvoir du seigneur (vengeance du droit de cuissage qu’il comptait appliquer avec elle)

Le public, lui, sait donc bien qui est aux commandes : ces femmes si faibles ont en fait imaginé un stratagème ingénieux qui remet à égalité les hommes et le femmes, les nobles et les serviteurs, car l’amour est identique, peu importe le rang social = parallélisme des répliques : « ce ne sera pas moi / ni moi / ni moi »

Le public trouve du plaisir à voir le Comte rabaissé, et aussi déjà de voir que Figaro est un homme neuf : lui prend conscience des paroles du Comte et ne prend pas parti pour lui. En effet, il répète la même réplique que sa fiancée, et ne va donc pas imiter le comportement de son maître.

Conclusion : une scène de séduction comique puisque le Comte ne sait pas qu’on se joue de lui. Une scène qui met au centre des préoccupations les rapports hommes-femmes qui sont loin d’être simples. Vraie réflexion sur les individus au XVIIIème siècle, réflexion moderne, féministe ici.

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