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Commentaire de texte "Le Joujou du pauvre" de Baudelaire

Par   •  7 Novembre 2018  •  1 199 Mots (5 Pages)  •  1 331 Vues

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Enfin, dans la dernière phrase du poème, les oppositions s’annulent complètement. Alors que jusqu’à présent les enfants étaient opposés, on trouve dans la dernière strophe le champ lexical du rapprochement : « l’un à l’autre », « fraternellement », « égale » (l.18). La notion d’égalité apparait en lien avec un élément physique : « la blancheur des dents ». Le terme d’égalité est symbolique puisqu’il désigne à la fois l’égale blancheur des dents des deux enfants mais aussi l’idée d’égalité sociale rétablie. Le rire des enfants annule les inégalités sociales. [3ème sous-partie]

[Saut de 1 ligne]

Baudelaire tente de réduire toutes les oppositions entre les deux enfants mettant ainsi en avant une critiques des inégalités sociales. Les dernières lignes du poème se présentent comme une morale et transforme le texte en véritable apologue.

[Saut de 1 ligne]

Tout le poème met en scène les oppositions entre deux milieux sociaux à travers les figures de l’enfant pauvre et de l’enfant riche. La dernière strophe tient lieu de conclusion et de morale implicite. En effet, le poème peut être lu, à partir de cette dernière phrase comme une fable.

Le poète laisse au lecteur le soin de déchiffrer cette morale. Baudelaire préfère que le poème en prose suggère et incite au rêve plutôt qu’il s’appesantisse en une réflexion morale qui existe cependant et que la dernière strophe suggère. Toutefois, on observera qu’il n’y a pas trace de dénonciation de l’enfance malheureuse, pas d’apitoiement sur la condition de l’enfant pauvre. [1ère sous-partie]

Ainsi, l’histoire de ces deux enfants si différents s’émerveillant autour du rat invite le lecteur à réfléchir sur les fondements des inégalités sociales. La dernière strophe offre un bel exemple de communion dans laquelle les oppositions s’annulent complètement en faveur d’une totale égalité. Baudelaire souligne l’innocence sociale de l’enfant qui n’a pas conscience de cette différence. L’enfant, comme le poète, dépasse les préjugés esthétiques. [2ème sous-partie]

Une relecture du poème pourrait également inviter à y voir une critique de la bourgeoisie. Derrière les apparences luxueuses, l’enfant riche apparaît comme enfermé derrière les barrières du jardin tandis que l’enfant pauvre est libre d’aller sur les routes. De plus, aussi étonnant soit-il, ce n’est pas l’enfant pauvre qui convoite le magnifique jouet de l’enfant riche mais bien l’enfant riche qui est fasciné par le rat de l’enfant pauvre. Ce poème remet donc en question les préjugés sociaux et invite le lecteur à s’interroger sur la question du bonheur qui serait indépendant de toute considération pécuniaire. [3ème sous-partie]

[Saut de 2 lignes]

Ce poème prend la forme d’un récit racontant une anecdote riche deux sens. Elle met en scène de manière antithétique deux enfants : l’un riche et l’autre pauvre. Cette différence sociale, très marquée dans l’écriture est étrangère aux deux personnages qui se retrouvent dans la dernière strophe autour d’un joujou. La dernière strophe du poème donne une visée argumentative au poème qui se présente comme une fable visant à dénoncer les inégalités sociales. A la même époque, Victor Hugo dénoncera également ces injustices dans son roman, Les Misérables.

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