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Commentaire, comme un roman, Daniel Pennac

Par   •  16 Juin 2018  •  1 334 Mots (6 Pages)  •  878 Vues

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Ainsi il dit que « par-dessus tout, nous lisons contre la mort ». Il veut en fait nous montrer là que la lecture sert à se protéger psychologiquement et à échapper à la mort au sens large du terme c’est-à-dire à la peur de mourir à travers la guerre, la dépression, l’emprisonnement, la douleur, la maladie, les tensions relationnelles ou politiques, etc. Il entame alors une énumération construit sur un parallélisme constante pour justifier son idée directrice et l’illustrer : Il commence par indiquer le nom d’une personne puis le fait qu’il ou elle lisait et ce qu’il ou elle lisait et enfin pour quelle raison. L’effet de cette structure est une forme d’admiration qu’on éprouve devant une telle diversité d’exemples. Ainsi Kafka, auteur allemand juif dont le père était prétentieux et matériel, lisait « contre les projets mercantiles du père ». En fait, Kafka aurait cherché à fuir la relation difficile de son père avec la lecture. Flannery O’Connor, écrivaine atteinte de lupus qui vécue toute sa vie aux cotés de sa mère, avait lu l’Idiot de Dostoïevski « contre l’ironie de la mère ». Flannerry, elle, tenterait de se distraire avec de la lecture pour oublier l’ironie de sa situation, c’est-à-dire vivre quotidiennement avec sa mère, sans se marier. Thibaudet, un critique littéraire français de l’entre-guerre, lisait du Montaigne dans une tranchée de Verdun, lieu d’une grande bataille de la Première Guerre mondiale. Finalement, Thibaudet aurait lu Montaigne pour échapper moralement aux horreurs de la guerre. Henri Mondor, médecin, chirurgien, historien de la littérature française, s’était plongé dans un roman de Stéphane Mallarmé, dont il est admiratif, sous la France de l’Occupation. Henri Mondor essaierait en fait de s’enfuir psychologiquement de la situation française sous l’Occupation. Le journaliste Kauffmann, enlevé à Beyrouth, avait relu indéfiniment Guerre et Paix. En fait, Kauffmann, tenterait d’oublier la situation critique de son enlèvement, de sa vie en prison. Et enfin un malade inconnu opéré sans anesthésie qui récitait, selon Valéry, un poème qu’il aimait sous la douleur. Un malade inconnu qui enfin aurait simplement essayé de faire abstraction de la souffrance avec la récitation d’un poème. Enfin Daniel Pennac cite Montesquieu qui avait sagement dit que la lecture est un remède contre la douleur morale et les dégoûts : « N’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait ôté ».

Enfin Daniel Pennac développe un autre aspect de ce plaisir de la lecture. Il aborde la raison de lire quotidiennement à travers une accumulation d’exemples, ce qui provoque encore une fois une impression d’énorme diversité de rôles de la lecture. La lecture semble ainsi polyvalente : Elle sert d’abri contre les intempéries : « le refuge du livre contre le crépitement de la pluie ». Mais aussi de divertissement lors d’une monotonie ennuyeuse avec « le silencieux éblouissement des pages contre la cadence du métro ». On peut y voir autrement « le roman planqué dans le tiroir de la secrétaire ». Ou encore un moment de distraction pendant un moment de libre « la petite lecture du prof quand planchent ses élèves » ou encore une échappatoire devant la difficulté : « l’élève de fond de classe lisant en douce, en attendant de rendre copie blanche ».

En conclusion, Daniel Pennac cherche à nous apporté un nouveau regard sur la lecture : Il veut qu’on voit la lecture comme une source de plaisir contrairement à l’enseignement qui tend à la faire paraître comme une source d’ennui. Il y parvient en démontrant logiquement que la plupart des lectures éducatrice peuvent être interprété de la même manière mais en y ajoutant un plaisir. Il nous montre que la lecture peut être perçue comme une forme d fuite mais aussi comme une sorte de résistance à toutes les contingences. Il démontre ensuite à travers des exemples multiples que la lecture permet un affront plus facile face à la mort. Et enfin Daniel Pennac nous montre que la lecture est aussi un moyen d’évasion distractif lors de divers moments quotidiens.

Nous pouvons meme qualifier sons livre de "bible de la lecture" dû au sous nom du chapitre II "Le dogme".

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