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"Ce qu'est le coeur de Simon Limbres" de Réparer les Vivants de Maylis de Kerangal

Par   •  1 Octobre 2018  •  1 722 Mots (7 Pages)  •  918 Vues

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« Seul le tracé papier... pourrait en signer la forme » l.8

« Oui, seule cette ligne-là pourrait en donner un récit » l.11

Pronoms personnels indéfinis

Répétition des adjectifs « seul(e)» et utilisation du conditionnel

Impression de mystère se dégage de l’organe que personne ne voit et ne connaît et qui est pourtant au centre de la vie d’un être vivant. L’emploi du conditionnel et de l’adjectif restrictif renforce l’idée de l’inaccessibilité de l’organe qui prend alors un caractère sacré.

b)Un organe vital

« cœur » l.1, 2, 3

« organe » l.16

« muscle » l.16

« corps de vingt ans » l.5

« se comprimer près de cent mille fois par jour » l.10-11

« circuler chaque minute jusqu’à cinq litres de sang » l.10

« flux, reflux » l.11

« vannes, clapets » l.11

« pulsations » l.12

« inférieur à cinquante battements par minute » l.17

Champ lexical des mécanismes du cœur

Utilisation de termes scientifiques qui ne sont pas sans rappeler les descriptions naturalistes des auteurs du XIXe siècle qui se plaisaient à disséquer les corps.

Ici Maylis de Kérangal utilise scrupuleusement les termes liés à la mécanique du cœur et à sa fonction d’envoyer le sang dans les différentes parties du corps tout en soulignant « la dépense et l’effort » l.9, « l’ énergie » prodiguée » l.9 afin d’assurer la survie du corps.

« Ce qu’est le cœur de Simon Limbres … soudain tout s’est emballé » l.1 à 19

« bondir, vomir, grossir, valser » l.3

« filtré, enregistré, archivé » l.5

« vie de flux et de reflux, vie de vannes et de clapets, vie de pulsations » l.11-12

« alors qu’il gelait à pierre fendre … alors qu’une houle sans reflets roulait le long des falaises … alors que le plateau continental reculait dévoilant ses rayures géologiques  » l.13 à 15

« rythme régulier » l.16

« qui se repose » l.16

« qui se recharge » l.16

« lentement » l.16

« un pouls inférieur à cinquante battements par minute » l.16-1

Période de 19 lignes

Accumulation en rythme ternaire.

propositions sub.circonstancielles introduites par « alors que »

+

Personnification des éléments naturels l. 13 à 15

champ lexical de l’apaisement

L’écriture de Maylis de Kérangal qui se déroule en une longue période de la ligne 1 à la ligne 19 épouse le rythme des battements du cœur de Simon à travers les nombreuses accumulations et verbes d’action qui montrent la vitalité de l’organe au début du texte. Puis ce rythme ralentit progressivement dans la deuxième partie du texte et l’emploi de propositions plus longues introduites par l’anaphore « alors que » combiné au champ lexical de l’apaisement rompt avec le rythme rapide généré par les verbes d’action. On observe donc dans l’écriture même de l’auteur une harmonie imitative qui met en évidence le ralentissement du rythme cardiaque du cœur de Simon.

Avec la personnification de « la houle » qui roule et du « plateau » qui recule, le lecteur peut s’imaginer Simon dormant paisiblement dans son lit et dont le rythme cardiaque épouse le rythme du flux et du reflux de la mer comme s’il était en osmose avec les éléments naturels et plus particulièrement avec le mouvement du ressac.

Conclusion partielle : le lecteur peut donc s’attendre à un roman où la médecine aura probablement un rôle très important. D’emblée l’écriture affiche son originalité par le rapport intime entre le propos et la forme.

II/ Qui annonce le drame à venir

a) par le vocabulaire médical

« tracé papier » l.7

« Électrocardiogramme » l.8

« ultrason » l.6

« image en mouvement » l.6

« écho » l.6

« machines » l.12

« boîte noire » l.5

Champ lexical de la médecine

métaphore du cœur de Simon

Cette présence du vocabulaire médical ne semble pas avoir sa place dans cet extrait qui présente un Simon jeune, plein de vitalité qui a toute la vie devant lui sauf si ces références au domaine médical annoncent le drame à venir et l’importance qu’aura le milieu hospitalier dans la suite du récit.

La référence à la boîte noire renvoie à l’image des crashs d’avion et à la nécessité de retrouver cette partie de l’appareil afin de comprendre les circonstances de l’accident. Faut-il y voir dans cet extrait un signe précurseur des événements à venir ?

b) L’urgence du temps, prémices du drame imminent

« quand » l.17 et l.19

« Alors que » l.13, 14, 15

« soudain » l.19

« et cette nuit-là » l.13

« gelait » l. 13, « roulait » l.14, « reculait » l.15

« s’est déclenchée » l.18, « tout s’est emballé » l.19

Conjonctions de subordination de temps

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