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BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal, "Une charogne" (L.A.)

Par   •  10 Janvier 2018  •  1 184 Mots (5 Pages)  •  844 Vues

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II.2. Romantisme et expression de l’amour.

Promenade entre deux amants ds la nature (1er quatrain) = cliché romantique

Vocabulaire de l’amoureux : « mon âme » (v.1), « ô la reine des grâces » (v.41), « ô ma beauté » (v.45) (apostrophe lyrique, voc. mélioratif), « étoile de mes yeux, soleil de ma nature » (v.39), « mon ange et ma passion »

+ « mes amours »

II.3.Une promesse du poète pour un avenir d’amoureux.

v.37 à 48 : futur de l’indicatif + impératif + passé composé.

→ futur = mort. Impératif = promesse d’immortalité. Passé composé = acte du poète, au-delà du temps, au-delà de la vie et de la mort.

- Réflexion sur la mort : dimension universelle.

III.1. Un tableau plein de vie : paradoxe.

La personnif.v.5 à 8 donne vie au cadavre.

« ventre », v.8 → de ce ventre sortent des êtres vivants, qui croissent et se multiplient (« larves », « vermine », « rendre au centuple », « mouches », « vivants haillons ») → évoque la maternité.

Verbes de mouvement (v.5 à 32) : ouvrait, s’épanouir, bourdonnaient, sortaient, coulaient, descendait, montait, s’élançait, pétillant, vivait, se multipliant, agite, tourne. → tableau vivant.

Les cinq sens sont représentés :

- toucher : « doux », « brûlante et suant », « épais », « souffle », « vent », « baisers »

- vue : « vîmes », « regardait », « noirs », « s’effaçaient », « ébauche », « regardait », « œil », « épiant », « forme »

- ouïe : « bourdonnaient », « pétillant », « musique », « vent », « rythmique »

- goût : « cuire à point », « morceau » (évoque la viande), « mangera »

- odorat : « exhalaisons », « puanteur »

+ « la grande Nature » v.11, « vivants » v.20, « ce monde » v.25, « vivait », v.24 + désir (« lubrique » v.5 « épiant » v.35) → évoquent la vie (principes de vie).

III.2. Mort de la femme / mort du lecteur : une réflexion sur la condition humaine.

« lit », v.4 =lit mortuaire ?

Personnification du ciel : il « regard[e] », comme un témoin universel, la mort prendre vie.

Voc. de la mort : « charogne », « pourriture », « carcasse », « putride », « noirs », « corps », squelette », « derniers sacrements », « sous l’herbe », « moisir pari les ossements » (= destinée de tout être vivant, et donc des hommes).

III.3. Le poète retient la vie et la beauté.

« Rappelez-vous » (v.1) → Impératif du poète : il faut se souvenir de cette expérience pour en garder le message et la beauté.

v.47 : Première personne du singulier : le poète « gard[e] l’essence divine » des choses. Voilà le rôle de la poésie dans toute sa modernité, renouvelée, voire réinventée par Baudelaire : du monde, l’artiste retient l’« essence divine », c’est-à-dire sa beauté. Il sublime le réel grâce au regard particulier qu’il sait porter sur la singularité des choses. Une charogne devient l’antre d’un monde vivant, musical, beau. Et il est en même temps le prétexte à une réflexion sur la mort, celle de la bien-aimée, celle de tous au final. Car la voix du poète parle au-delà des dichotomies beau-laid, bien-mal, vie-mort.

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