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Acte 2, scène 4 - Le Misanthrope de Molière

Par   •  19 Avril 2018  •  1 838 Mots (8 Pages)  •  2 080 Vues

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Pour attaquer Timande, Célimène joue sur les mots en utilisant une polyptote sur l’adjectif « affairé » dérivé du mot « affaire », le personnage décrit semble occupé mais pourtant n’a rien à faire. Tout le portrait est une dénonce de l’ attitude, l’antithèse « de la moindre vétille, il fait une merveille » est la preuve que Timante déguise la réalité avec ses fantaisie. Il ne cherche qu’à se faire remarquer.

Ensuite, Célimène s’attaque à Géralde. Par une périphrase péjorative : « l’ennuyeux conteur »

Par une double énumération, Célimène fait un inventaire des nobles points d’intérêt de Géralde, et ironise sur sa prétendue haute position sociale.

Pour le mépriser, elle décrit une image, qui situe Géralde dans un étage inférieur à celui qu’il prétend, tandis que lui, se situant dans le plus haut niveau, tutaye ceux de la plus haute classe.

Avec Bélise, Molière joue avec la proximité phonétique du prénom et du défaut incarné par le personnage : Bélise interprète la bêtise, accentué par la périphrase « le pauvre esprit de femme ». La description est dénigrante, Célimène révèle le tourment que lui cause s’entretenir avec Bélise par un champ lexical de la souffrance : « insupportable », « souffre le martyre », « mourir », « suer »et « épuiser », et raconte leur relation comme un supplice. Finalement Bélise est réduite au rang d’objet, « Qu’elle grouille autant qu’une pièce de bois », la comparaison déshumanise Bélise et exclue en elle toute possibilité de sensibilité ou qualité. Bélise n’est pas un membre digne de la société.

Finalement on entrevoie un auto-portrait de Célimène à travers son discours. Son désir de domination, d’être admirée et de popularité lui conduisent à la plus cruelle hypocrisie. Même chez ses amis Damis, elle ne peut que dire des défauts . Le besoin d‘appartenir à la societé mondaine po

menent à Célimène esta dispuesta a hacer cualquier cosa para ser admirada y popular y formar parte de la sociedad mondaine. Le spectateur est renvoye à lui-même et au fonctionnement de la societe de l epoque. Le jeu leger n est pas anodin mais comporte une reflexion sur les rapports entre apparence et realite et decrit la cla comedie sociale qui regne au sein de la societe mondaine.

Tous les portraits sont donc satiriques, méprisants et moqueurs et cette analyse psychologique est à la fois

- La société mondaine

- Célimène, une femme mondaine

A travers ces portraits, on peut percevoir ce qui est important dans cette société, le titre de noblesse et ses privilèges, la conversation et le paraître.

C’est une société qui met l’accent sur le paraître et le parler, la conversation comme art : « qui vous jette en passant un coup d’œil égaré et sans aucune affaire est toujours affairé », « il veut avoir trop d’esprit », « il est guindé sans cesse », « il se travaille à dire de bons mots. »

Dans tous ces portraits, l’accent tombe sur les défauts des personnages, des défauts qui sont exagérés et qui visent à amuser le public. Molière démasque ici l’hypocrisie de la société : on juge et on médit de ceux qui sont absents et on flatte l’orgueil de ceux qui sont présents.

Le langage dans cette scène se conforme au code de la préciosité ; on peut voir dans le choix des mots l’importance qu’on attache à l’élégance du langage, à l’art de la conversation, à l’esprit. Dans beaucoup de portraits il est question de « parler », des manières de ces personnages, « il dit tout à l’oreille. ». L’art de la conversation se réduit à l’importance de la forme et au manque de contenu : « Jamais on ne le voit sortir du grand seigneur, « et la stérilité de son expression/ fait mourir à tous coups la conversation ; », « on voit qu’il se travaille à dire de bons mots.

la conversation : il est important de savoir parler avec brio, comme le fait Célimène. Elle en est félicitée, tandis que le peu de conversation de Bélise est critiqué.

C’est une société qui met l’accent sur le paraître et le parler, la conversation comme art

Molière démasque ici l’hypocrisie de la société : on juge et on médit de ceux qui sont absents et on flatte l’orgueil de ceux qui sont présents. Les portraits ont aussi un aspect comique puisque ce sont des personnages qui en jugent d’autres. L’hyperbole comme figure de style contribue à cet effet d’exagération et le comique de la scène vient aussi de cette exagération : « de la tête aux pieds, » 48 « assomme le monde,» 49 « je souffre le martyre. » 50 Le langage dans cette scène se conforme au code de la préciosité ; on peut voir dans le choix des mots l’importance qu’on attache à l’élégance du langage, à l’art de la conversation, à l’esprit. Dans beaucoup de portraits il est question de « parler », des manières de ces personnages

L’art de la conversation se réduit à l’importance de la forme et au manque de contenu :

Elle est tout ce que Bélise n’est pas. A travers son portrait négatif de Bélise, Célimène met en valeur son talent, sa vivacité d’esprit, son charme

Cette scène ne fait pas avancer l’action de la pièce, elle n’a donc pas d’intérêt dramatique. Elle comporte cependant un intérêt psychologique. Tout d’abord, elle nous révèle le caractère de Célimène. Celle-ci est très critique, elle est également hypocrite et médisante. Le salon qu’elle tient n’a rien d’un salon littéraire, c’est un salon de médisance, une cour d’admirateur dont elle profite. Elle devient cependant sa propre victime en faisant, sans s’en apercevoir, son autoportrait. Cette scène permet également à Molière de faire

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