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Accepter la différence, les caprices de la raison, Montaigne

Par   •  19 Septembre 2018  •  890 Mots (4 Pages)  •  547 Vues

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humeur, jugement critique. Elle s’exprime surtout au moyen de thermes qui s’opposent : « honnêtes homme-renfrogné, mal plaisant, et inaccessible «, « tantôt rude – tantôt aisé ».Ainsi que « plus/moins agréable » « a tout faire/à rien faire » « mélancolique- colérique ». D’autre part, les constructions qu’introduisent ces éléments et qui expriment la diversité sont « autre », « à cette heure/une autre fois ».

Devant cette instabilité, la raison n’a d’autre issue que d’épouser ce rythme, se mettre à l’unisson, d’où d’idée explorée dans « du repentir » : les traits de ma peinture se changent et se diversifient, je ne peins pas l’être je peins le passage.

La tolérance que affiche Montaigne dans le texte 1, le soin qu’il porte à se différencier du comportement des autres hommes pourrait donner l’idée d’’un Montaigne orgueilleux, mais ce qu’il dit dans le second texte corrige cette impression, il étale volontiers peut être même avec provocations ce qu’il considère comme ses propres « faiblesse ». Alors que la fermeté, la persévérance même aveugle semblent être des qualités viriles, Montaigne n’hésite pas à montrer sans complaisance qu’il se contredit sans cesse, que son humeur dépend de facteurs extérieurs et que son jugement même n’est pas toujours solide ni définitif.

 

III-La leçon de Montaigne

 

Le premier texte offre un exemple du genre «dérive» à laquelle Montaigne se livre souvent, à partir d’une idée, après avoir montré son attitude face à la variété des usages, il lui oppose de façon très critique l’attitude des autres hommes, qui refusent le changement, et plus largement la différence. A partir de cela, Montaigne , par une sorte d’association d’idée assimile cette attitude à celle des jeunes courtisans qui refusent aussi le contact avec les autres personnes, et s’enfoncent dans leur monde à eux. On aboutit donc à une conclusion, une leçon de valeur beaucoup plus générale que celle qui provenait du premier paragraphe. Cette leçon peut s’étendre de plusieurs façons, un homme mêlé : un homme qui se mêle aux autres, qui fréquente et côtoie tous les milieux. Un homme mêle : un homme mélangé, composé en qui se mêlent des tendances diverses, voire opposées, une sorte de ‘métis’.

Le premier texte pose, indirectement, le problème du racisme, dans la mesure où celle-ci est avant tout un refus de la différence, des usages inconnus, une volonté de ne pas connaitre, et une certaine façon de condamner tout ce qui n’est pas de son pays comme ‘barbare’ ou absurde. Montaigne affirme au contraire, le caractère rationnel des usages, même de ce que nous ne comprenons, et la nécessité d’aller au-devant de ce qu’il est pratiquent, de communiquer avec eux.

 

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