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Montrez que la quête identitaire d’Amélie dans le roman Stupeur et tremblements lui permet d’atteindre trois objectifs : en tant qu’individu, en tant que femme et en tant qu’écrivaine, qui vont au-delà de l’objet premier de sa quête.

Par   •  24 Mai 2018  •  1 194 Mots (5 Pages)  •  4 791 Vues

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cette force qu’à la femme nippone.

De surcroît, en cherchant à acquérir cette même parité féminine, bien que cela ne soit pas dans sa nature en tant que femme occidentale, elle se voit contrainte à se plier à tous les ordres grotesques qu’on lui attribue. Après quelques tentatives de soumission, la narratrice s’encourage de ses décisions : « et ne vaut-il pas mieux d’agir comme une imbécile que se déshonorer […] je rougis d’avoir préféré choisir l’intelligence de la décence ». La narratrice offre son opinion de sa résistance contre la soumission de la femme. Autrement dit, l’auteur fait une comparaison entre la narratrice et de la femme japonaise. C’est ainsi que tout au long du récit rétrospectif, Amélie reste à la quête de son identité personnelle intrinsèque, par contre, elle arrive à avancer vers une l’individualisation libératrice.

En dernier lieu, l’écrivaine démontre la troisième quête de l’identité en présentant son cheminant qui l’a fait devenir une écrivaine. C’est en partie à cause des humiliations et rejets qu’elle a subi qu’elle y découvrit son identité d’écrivaine. En effet, en passant du poste de « rien du tout » à « dame pipi », elle aura vu ses espoirs d’intégration s’anéantir. De là, pour endurer le mépris, le dénigrement et le racisme qu’elle s’inflige librement de subir pour enfin se trouver en tant que personne, Amélie tourne son incompétence dans les tâches demandées en autodérision. Cette faculté et aisance qu’elle avait de rire de la situation et, le tout sur un ton ironique, lui auront donc servi de guide pour son écriture. En dépit des atteintes psychologiques, Amélie a abdiqué aux attentes de ses supérieurs en se forgeant une carapace afin de ne pas « perdre la face » (p. 102). De toute cette aventure ressortira donc une identité d’écrivaine unique qui utilisera humour et imagination afin de raconter son histoire.

D’autant plus, Nothomb termine le roman avec l’accomplissement de la narratrice en tant qu’écrivaine. En puisant dans ses forces intrinsèques, elle a évolué vers une individualité qui l’amena à faire surgir une qualité, celle de jouer avec la justesse des mots et ainsi maîtriser l’art de l’écriture. Cela se confirme par une série de dates : « En 1992, mon premier roman fut publié » (p. 141). Après cet événement, l’auteur confirme cette réussite avec les félicitations de. Mori Fubuki : « Ce mot avait de quoi me faire plaisir était écrit en japonais. » (P. 142). L’échelonnement démontre la joie de vivre d’Amélie, car elle se sent finalement respectée de Mlle Mori. Aussi, Amélie était ravie puisque la lettre fut écrite en japonais, car elle avait appris cette langue. Elle est écrivaine et outre cela, elle peut utiliser la langue japonaise, deux choses auxquelles elle tenait absolument.

En somme, l’auteure raconte, son aventure avec un réel recule qui permet au lecteur de comprendre toute sa progression identitaire. Amélie possède un grand respect envers les. Japonais en tant qu’individu, elle a aussi une féminité bien à elle et tout en ressentant la présence de l’écrivaine à travers l’histoire. Quoiqu’une quête d’identité soit le cheminement d’une vie entière, par son statut d’écrivaine, Amélie Nothomb a grandi à travers ses expériences. Si nous regardons Renée, de. Chateaubriand, nous pouvons voir qu’il est, lui aussi, à la quête de son identité à travers les changements occasionnés par la Révolution. L’écrivain serait, peut-être donc, toujours à la recherche de lui-même.

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