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La Princesse de Clèves

Par   •  5 Juin 2022  •  Dissertation  •  1 802 Mots (8 Pages)  •  1 234 Vues

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Mme de Lafayette a dit à propos de son roman, La princesse de Clèves : " C'est une parfaite imitation du monde de la cour, et de la manière dont on y vit. Il n'y a rien de romanesque et de grimé ; aussi n'est-ce pas un roman, c'est proprement des Mémoires ». L’autrice explique donc que son œuvre est le reflet de la vie des nobles à la cour de Louis XIV, en utilisant des personnages de la cour de Henri II. Cette œuvre nous invite à réfléchir sur les relations passionnelles.

La citation du sujet de la dissertation fait l’objet de plusieurs mots de vocabulaire. Le pronom “on” est indéfini. L’auteur de cette citation décrit une généralité. Il mentionne ensuite “la passion” : c’est un état irraisonné qui domine quelqu’un, un amour considéré comme une inclination irrésistible et violente. Il utilise ensuite le verbe “condamner” pour la passion. Il assimile donc la passion à un acte répréhensible. Dans le même thème que la passion l’auteur utilise le terme “fascination” : c’est une attirance irrésistible, puissante, exercée envers une personne. Enfin l’auteur utilise le verbe “exercer” : c’est une soumission à une activité régulière en vue d’entretenir ou de développer quelque chose. Tous ces mots de vocabulaire relèvent du champ lexical de la soumission. Les victimes de ces mots ne sont pas maîtresses de leurs pensées car elles sont influencées par leurs sentiments amoureux. Est-ce à dire que madame de Lafayette condamne la passion amoureuse dans son roman ?

Nous allons tout d’abord voir en quoi le livre, la princesse de Clèves fait une critique de la passion, puis dans un second temps quelle fascination la passion exerce sur les êtres humains.

A l’époque où Mme de Lafayette écrit la Princesse de Clèves, en 1678, le mot passion avait une connotation négative. Elle était contraire à la morale. On retrouve cette présentation péjorative dans l’éducation de Mlle de Chartres. Sa mère lui explique les dérives de l’amour en lui parlant du malheur que cela pouvait faire, du “peu de sincérité des hommes, de leurs tromperies et leur infidélité”. Ce type d’éducation, pour l’époque, est exceptionnel. Au même moment, les mœurs étaient de ne pas parler de “galanterie” pour éviter aux jeunes filles de mauvaises aventures. Mais Mme de Chartres a un autre avis et fait tout le contraire. Cette éducation fonctionne car grâce à cela, Mlle de Chartres est prêtre et sait à quoi s’attendre quant à la galanterie et n’aura pas, ou du moins peu, de mauvaises surprises. On remarque dès le début du roman le caractère exceptionnel du personnage principal, qui est différent des autres jeunes filles.

Plus tard dans le roman au moment de sa mort, Mme de Chartres revient sur cette éducation et lui rappelle qu’elle peut trouver le bonheur dans la fidélité. Elle évoque les sentiments de sa fille envers le Duc de Nemours. Elle lui fait la morale en utilisant des expressions très fortes “au bord du précipice”. Mme de Chartres raisonne sa fille pour qu’elle suive la vertu plutôt que la passion. Elle lui demande de réfléchir à ce qu’elle doit à son mari et fait aussi référence à sa propre morale “ce que vous vous devez à vous-même". Mme de Chartres insiste sur l’importance de la morale et raisonne sa fille pour qu’elle reste fidèle à son mari.

Puis Madame de Lafayette montre que la passion rend aveugle. La duchesse de Valentinois qui hait la famille du Vidame de Chartres, fait échouer tous les projets de mariage. Étant la maitresse du roi Henri II, elle a une grande influence sur ce qui se passe à la cour. Elle a donc beaucoup de pouvoir par le biais de son amant. Le Prince de Montpensier voulait se marier avec mademoiselle de Chartres mais cela n’a pas été possible à cause de la Duchesse de Valentinois. Le roi a refusé le mariage. Ce refus a causé un désintérêt pour Mlle de Chartres. Malgré cette vague d’ignorance, où beaucoup de prétendants ont donc refusé de se présenter à Mademoiselle de Chartres, M. de Clèves lui à demander sa main. La passion qu’il avait pour Mlle de Chartres l’a poussé à demander sa main malgré l’avis défavorable du roi et du mouvement qui s’en est suivi.

On retrouve l’aveuglement chez plusieurs personnages, souvent chez les personnages masculins. Par exemple, Henri II, qui est aveuglé par la passion qu’il a pour sa maitresse, applique toutes ses décisions. Il n’est pas autonome dans ses choix. Le refus du mariage entre Mademoiselle de Chartres et le prince de Montpensier est un souhait de sa maitresse. Le Vidame de Chartres a aussi été aveuglé par sa passion pour Marie Stuart.

Cet aveuglement peut être utilisé pour manipuler.

La manipulation était utilisée par Mme de Valentinois qui était aussi la maitresse de François Ier avant d’être celle de son fils Henri II. Elle use de son charme pour acquérir du pouvoir. Les personnes qui manipulent sont principalement des personnages féminins comme la Duchesse de Valentinoise citée précédemment. Cette proximité du pouvoir elle l’utilise pour interdire le mariage entre Mademoiselle de Chartres et le Prince de Montpensier uniquement car elle est en mauvais termes avec un membre de la famille de Chartres, ce qui n’a rien à voir avec la famille royale et la cour. Mme de Tournon utilisait aussi son charme et promettait à tous ses amants qu’elle se marierait avec eux. Comme le

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