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Les Conditions de formation du contrat cas

Par   •  17 Décembre 2017  •  8 092 Mots (33 Pages)  •  711 Vues

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et les Ethniques, dictionnaire des noms des villes que fit Étienne de Byzance en se basant sur cet écrit4. Il y indique :

« Ville de Massalia (Marseille), près du Rhône, le nom ethnique (le nom des habitants) est Avenionsios (Avenionensis) selon la dénomination locale (en latin) et Auenionitès selon l’expression grecque. »

Ce toponyme a deux interprétations : ville du vent violent ou encore plus vraisemblablement seigneur du fleuve. D’autres sources font remonter son origine au gaulois mignon (marais) et de l’article celtique défini5.

Stèle grecque en provenance d’Avignon, Musée lapidaire

Simple emporion grec fondé par les Phocéens de Marseille vers 539 av. J.-C., c’est au cours du ive siècle av. J.-C. que les Massaliotes commencèrent à signer des traités d’alliance avec quelques villes de la vallée du Rhône dont Avignon et Cavaillon.

C’est probablement de cette période que date l’une des rares inscriptions puniques connues en France6. En 1897, des fouilles au quartier Champfleury, ont permis de découvrir à quatre mètres de profondeur, gravée sur du schiste ardoisé, une stèle funéraire sans doute réalisée sur place, ce matériau étant inconnu à Carthage. Déposée au musée Borély de Marseille, elle a été traduite par Mayer Lambert.

« Tombeau de Zayqebat, la prêtresse de la Grande Dame… fille de…

Abdechmoun, fils de Baaljaton, fils de Abdechmoun, femme de Baalhanno, fonctionnaire des dieux, fils de Abdelmequart, fils de Himilkal, fils de Abdechmoun.

Ne pas [ouvrir ce tombeau]. »

Un siècle plus tard, Avignon fait partie de la « région des Massaliotes »N 3 ou du « pays de Massalia »7

Fortifiée sur son rocher, la cité devient par la suite et resta longtemps la capitale des Cavares8. Strabon, le géographe grec, parle d’elle comme l’une des plus importantes ville de la région1. Un trésor d’oboles massaliotes, daté du iie siècle av. J.-C. a été mis au jour en 1824 lors du creusement des fondations de l’Opéra sur la place de l’Horloge. C’est à cette même époque que le monnayage avignonnais imite celui de Massalia. Sur un côté est frappée la tête d’Apollon, sur l’autre une roue ou un sanglier surmontant les lettres A. O. Y. E., abréviation d’Aouenion9.

À l’arrivée des légions romaines vers 120 av. J.-C., les Cavares, alliés des Massaliotes, deviennent ceux de Rome. Passée sous domination de l’Empire romain, Aouenion devient Avennio et fait maintenant partie de la Gaule Narbonnaise (118 av. J.-C.), puis de la 2e Viennoise. Avignon reste « ville fédérée » de Marseille jusqu’à la conquête de la cité phocéenne par C. Trébonius et Décimus Junius Brutus, lieutenants de César, elle devient alors une cité de droit latin en 49 av. J.-C.10. Elle acquiert le statut de colonie latine en 43 av. J.-C. Pomponius Mela la place parmi les villes les plus florissantes de la province11.

Des remparts sont construits autour de la ville dès le premier siècle (les Romains, lancés à la conquête de la Gaule, font d’Avignon une ville fortifiée), la ville couvre alors 46 hectares et a une population de près de 25 000 habitants10. Le forum romain est sur l’actuelle place de l’Horloge.

Au cours des années 121 et 122, l’empereur Hadrien séjourne dans la Provincia où il visite Vaison, Orange, Apt et Avignon. Il accorde à cette dernière cité le statut de colonie romaine : Colonia Julia Hadriana Avenniensis et ses citoyens sont inscrits dans la tribu.

À la suite du passage de Maximien Hercule, qui allait combattre les Bagaudes, paysans gaulois révoltés, un premier pont en bois est construit sur le Rhône et unit Avignon à la rive droite. Il a été daté par dendrochronologie de l’an 290. Au iiie siècle, il existe une petite communauté chrétienne hors les murs autour de ce qui deviendra l’abbaye Saint-Ruf.

Haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Si la date de la christianisation de la cité n’est pas connue avec certitude et que ses premiers évangélisateurs et prélats relèvent de la tradition hagiographique, ce qui est assuré est la participation de Nectarius, premier évêque historique d’AvignonN 4, le 29 novembre 439, au concile régional dans la cathédrale de Riez auquel assistent les treize évêques des trois provinces d’Arles.

En novembre 441, Nectarius d’Avignon, accompagné de son diacre Fontidius, participe au concile d’Orange convoqué et présidé par Hilaire d’Arles, où les pères conciliaires définissent le droit d’asile. L’année suivante, avec ses lecteurs Fonteius et Saturninus, il se retrouve au premier concile de Vaison avec dix-sept évêques, représentant des Sept Provinces. il décède en 455N 5.

Clovis, roi des Francs,

met le siège devant Avignon en 500

En 472, Avignon est pillée par les Burgondes et ravitaillée par Patiens, le métropolitain de Lyon, qui lui fait parvenir du blé12.

En 500, Clovis 1er, roi des Francs, attaque Gondebaud, roi des Burgondes, accusé du meurtre du père de son épouse Clotilde. Battu, celui-ci quitte Lyon et se réfugie à Avignon que Clovis assiège. Grégoire de Tours signale que le roi des Francs fit dévaster les champs, couper les vignes, raser les oliviers et saccager les vergers. Le Burgonde est sauvé par l’intervention du général romain Aredius. Il l’avait appelé à son secours contre les « barbares francs » qui ruinaient le pays.

Durant la première moitié du vie siècle, Avignon, une des grandes cités provençales, se trouve convoitée comme toute la « Provincia » par les Goths, les Burgondes et les Francs. Elle est d’abord sous la domination d’Alaric II, roi des Wisigoths. Avec son autorisation, le 10 septembre 506, se réunit le concile d’Agde où, sous la présidence de Césaire d’Arles se retrouvent vingt-quatre évêques. Outre les dix prélats exilés de leur siège, on note l’absence de représentants de vingt-six cités dont les évêques devaient être passé à l’arianisme à l’exemple de Julianus d’Avignon.

Ce qui n’est pas pour satisfaire Francs et Burgondes. En 508-509, afin de s’emparer de la « Provincia », leurs deux armées mettent le siège devant Arles. En Italie, le roi des Ostrogoths, Théodoric, beau-frère d’Alaric II, prend les armes. Ses troupes dégagent Arles puis reprennent Avignon, Orange,

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