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Par   •  8 Février 2018  •  11 929 Mots (48 Pages)  •  710 Vues

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Un style naîtrait-il de ces murs dispersés, de ces hommes qui passeraient devant – les mêmes que ceux qui passaient devant lui en cette seconde, secoués de cette kermesse de liberté ? Ils avaient en commun avec leurs peintres cette communion souterraine qui avait été, en effet, la chrétienté, et qui était la révolution ; ils avaient choisi la même façon de vivre, et la même façon de mourir. Et pourtant… (L’Espoir, 60).

Puis qu’il faut être conscient du manque de transcendance : « L’homme doit fonder sa grandeur sans religion sur le néant qui l’écrase ». Donc il doit y avoir une bipolarité entre « action/ méditation » qui a d’ailleurs le même rythme que « expérience/ conscience » : « Transformer en conscience une expérience aussi large que possible » (Garcia, ,466).

Donc, il s’agit plutôt d’une longue méditation sur l’absurde qu’un roman.

- C’est plutôt un reportage

Avant d’être un livre, l’Espoir est publié dans un quotidien, avec des photographies, etc. mais évidemment le livre est beaucoup plus qu’un reportage.

La première scène (des téléphones) ce n’est pas écrit comme un reportage (aucune précision des lieux géographiques que le lecteur ne connaisse sûrement pas – Sepulveda, Aranda del Duero). Mais, cette scène témoigne de la nature de sa tâche comme écrivain : il a VU et il en témoigne comme les gens au téléphone. C’est dans la nature du reportage de VOIR et d’ÉCRIRE. Par exemple, p. 21 « il y avait » → style impersonnel du reportage.

- Il n’y présente pas un répertoire de personnages individualisés (comme chez Balzac ou Dostoïevski).

Les portraits sont toujours trop rapides. Voilà pourquoi :

- Malraux remplace l’illusion du personnage par l’allusion. Ainsi, il y a des personnages caractérisés par un trait précis (les oreilles de Garcia). Drieu de la Rochelle disait dans un compte rendue sur La condition humaine que les personnages étaient trop vagues.

- Incapacité de Malraux d’avoir de la sympathie ou de la compréhension de l’Autre (dans ce cas, les fascistes). Les personnages ne sont donc que des pointes de vue, divagations, facettes d’un même Moi Créateur. L’œuvre d’art est donc plutôt une diffraction de soi et pas une expression d’art (comme chez Genet).

- Malraux est contre l’individualisme (que Gide défendait par exemple).

L’individualisme de sentiment ne l’intéresse guère, seul l’individualisme de volonté : « l’homme n’est pas ce qu’il cache mais ce qu’il fait » (Le Temps du Mépris, 1935).

Seuls importent les actes par lesquels on se crée soi-même, le vrai visage de l’homme n’apparaît que quand on a vu tous ses actes, c’est-à-dire quand il est mort (ex : la scène de Marcelino, 191). Une fois qu’on est mort on commence à voir l’individualité de la volonté, avec le refrain espagnol, très répandu surtout sur la côté du Levante et La Rioja « il faut une heure pour voir l’âme de l’homme »*

*Il répète cette phrase → répétition agrandissante typique au style de Malraux, typique de l’épopée.

Malraux rejette l’individualisme comme culture de soi, mais pas comme prise de conscience de soi (pour l’ACTION). → DERNIER CHAPITRE, NOTER.

- Il n’y a pas assez de femmes

(…)

- La discontinuité de la durée

(…)

Panorama de la littérature russe contemporaine. D’où Malraux tire la notion de montage. L’écrivain (Boris quelque chose) parle des apports de la révolution russe, principalement le MONTAGE où les documents, les reportages sont intégrés dans les textes romanesques en juxtaposition. Alors, l’écrivain ne raconte plus, il montre. La deuxième raison : le montage s’explique par l’influence du cinéma. Le cinéma russe a influencé la littérature russe. Il définit le montage comme (x), et Malraux fait pareil avec ses scènes. 1934, dans La nouvelle revue française, Malraux fait l’éloge de la littérature de montage qui aboutit à une littérature de scènes qui se présente comme une suite de tableaux, cordonnée par une fatalité. « Tout art repose sur un système d’ellipse » principe narratif.

La même poétique de Dos Pasos, Sartre Le sursis.

Deux raisons en plus contre l’Espoir : par lesquelles tout roman historique est périssable.

- La fin de l’Espoir méconnait la fin de la guerre d’Espagne, ce qui redonne à son titre et à sa fin une ironie sans fin.

- Il ne se donne pas la peine d’expliquer le contexte historique, il s’adresse aux gens qui ont lu le journal en 1936.

Mention du journal Claridad (PSOE), l’événement et le journal se répondent, le journal n’a pas qu’une fonction informative, aussi une fonction d’exhortation

« Maintenant », « nuit d’été » c’est pour ne pas réduire son roman à être qu’une version de l’actualité. Il ne veut pas que ça soit un document historique mais un monument tragique : le mettre pas dans le temps de l’histoire mais dans le temps de la mémoire (la lutte de l’homme contre les différentes formes de destin). Du document au monument = du reportage jusqu’un récit épique.

Un livre sur la révolution. Le roman appartient à une trilogie sur la révolution : Les conquérants, La condition humaine, L’Espoir. Où il théorise sur « l’illusion du bonheur est un rêve des chrétiens » (UN VOLONTAIRE DIT ÇA) on est ici dans le domaine de la « grandeur ». Comment faire la révolution efficacement sans trahir la révolution même, ici les discussions entre les communistes et les anarchistes.

8 octobre

Le substrat historique : la guerre d’Espagne :

………un día el río pasó, ay Carmela, ay Carmela…….

D’abord, point de repère, il ne s’agit pas d’un récit réaliste complètement.

Les trois critères qui fondent le réalisme :

- Des critères sémantiques

-

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