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Critique litteraire- MAgnus- Sylvie Germain

Par   •  12 Février 2018  •  1 067 Mots (5 Pages)  •  640 Vues

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de poutres de métal, de la foret de flammes en marche houleuse à travers la ville rasée, de vagissements des mourants et des hurlements des survivants frappes de démence. » Je repère des indices du registre tragique, il y a tant d’éléments dans la scène de guerre que l’ont ce sent accable par celle-ci.

Ce modèle de flashback est semblable à celui de Pedro Páramo de Juan Rulfo, l’auteur mexicain. Vous mentionnez même ce livre aux pages 82 et 83. Vous écrivez : « Juan Preciado est son double (de Franz-George), son guide dans les décombres de la mémoire, dans le labyrinthe de l’oubli ». Je ne peux pas éviter d’admirer que vous avez puisé de l’inspiration de partout : de l’Histoire (le sujet de la Seconde Guerre Mondiales et le régime nazi), la musique (extrait d’une œuvre chorale de Schubert), la littérature (extraits d’écrits de Shakespeare)… Les extraits de textes que vous avez intercalés entre les fragments éclairent parfaitement ces derniers et enrichissent la lecture avec des éléments culturels.

Ensuite, vous avez rédigé Magnus dans un style très poétique. Vous avez mariée ce style avec votre plume d’acier en utilisant des mots puissants dans cette langue de velours. Vous-même l’avez écrit pour qualifier les murmures de Franz-George à Magnus : ‘’ Il y a tant de force et de douceur mêlées dans les mots’’. Cette phrase peut être aussi appliquée à l’intégralité de l’œuvre. Par exemple dans ce passage à la page 15 dans le Fragment 2 : «A ce trio s’ajoutent deux autres figures, bien plus valeureuses et admirables encore, celles des jeunes frères de sa mère, tués a la guerre, et a l’égard desquels il lui incombe de témoigner fierté et gratitude, a jamais. Car c’est pour lui (Franz-George) qu’ils se sont sacrifiés en partant combattre dans une contrée lointaine ou les hommes sont aussi cruels que le climat, pour qu’il grandisse dans un pays de gloire et de puissance. (…) Aussi séduisante soit l’épopée familiale pleine de noblesse et de tristesse(…) ». J’ai bien reconnu votre utilisation d’un registre épique dans ce passage Madame Germain ; vous utilisez le champ lexical de l’héroïsme et vous amplifiez la description de l’expérience combattante de ces jeunes hommes. Ce passage souligne la fusion de la force et la douceur car il décrit une épopée qui est justement, comme vous le savez très bien, un poème qui célèbre la grandeur et la ténacité (d’un héros ou une nation).

Enfin, je vous rajoute une notule de mon propre choix, ce sont les paroles d’une chanson de Françoise Hardy : « La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas A la guerre comme à l’amour - Faut cueillir tel quel, le prochain jour ».

Ce livre me fait poser beaucoup de questions. D’entre elles : si j’aurais un jour à raconter ma vie, ou faudrait-il que je commence, que je finisse de raconter ? J’adore les livres qui soulèvent une réflexion et par conséquent, j’adore votre livre Mme Germain. Je pense que vous maniez la plume de façon remarquable et je tiens à vous dire combien je l’ai appréciée. Avec ces quelques mots de félicitations, je vous encourage à nous partager encore vos romans dans l’avenir.

Je vous prie d’agréer, Madame Germain, l’expression de mes meilleurs sentiments.

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